Gendarmes, policiers, pompiers, médecins ou infirmiers suivent l’évolution de la crise avec attention et appréhension. Ils exercent ce qui est considéré comme métiers à risque.
Si le coronavirus arrive à La Réunion, ce sont eux qui seront en première ligne. Sur notre île, volontaires et professionnels confondus forment une communauté d’environ 2 300 personnes ; aujourd’hui, ils sont particulièrement vigilants.
"Les premiers symptômes du coronavirus sont la toux, la fièvre, à partir du moment où les poumons sont encombrés et les personnes ont du mal à respirer, on va éviter le contact et s’approcher avec une tenue spécifique pour se protéger avant de tendre un masque vers cette personne pour qu’elle puisse être elle-même protégée et ne pas contaminer les secouristes", décrit Willy Lauret, président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNPP).
Une appréhension que l’on retrouve aussi dans les hôpitaux. À La Réunion, le personnel hospitalier représente 10 000 personnes. Ils sont infirmiers, médecins ou encore aide-soignants et devront faire face en cas d’épidémie.
"Nous sommes confrontés tous les jours à ce genre de risques, c’est notre travail. Mais s’il y a un afflux de malades, comment faire face si on n’a pas de moyens ?", s’interroge Léonel Camatchy, infirmier et président du CFTC Santé.
Au contact de la population tous les jours, les forces de l’ordre craignent aussi pour leur santé. Présent à l’aéroport ou alors dans les rues, environ 940 policiers sont potentiellement exposés au coronavirus. Pour les syndicats, il faudrait déjà commencer à distribuer davantage de gel hydroalcoolique dans les véhicules.
"Nous sommes un métier à risque puisque les collègues sur la voie publique sont en contrôle permanent via la transmission de documents tels que le permis de conduire, la carte grise ou l’attestation d’assurance où les collègues de la Paf aux aéroports de Gillot ou de Pierrefonds... Ce sont des risques qu’ils peuvent prendre face au virus", expose Mickaël Hoareau, secrétaire régional de l’UNSA Police.
Si le secteur de la Santé sera probablement le plus exposé en cas d’épidémie, plusieurs corps de métiers seront impactés : chauffeurs de taxis, personnels de bord ou encore vendeurs sur le marché...