Ce vendredi, la préfecture et l’Agence régionale de santé font le point sur les mesures de réponse au coronavirus Covid-19 à La Réunion.
La préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS) organisent un point ce vendredi 28 février pour énumérer les moyens mis en place pour La Réunion.
Au fil des jours et des semaines, le nombre de cas de coronavirus (Covid-19) augmente, de même que le nombre de morts. Une progression de l’épidémie qui tend vers la pandémie avec la multiplication des pays touchés.
"Nous ne pouvons ni confirmer, ni infirmer la présence de cas suspicieux", explique l’ARS.
François Chièze, directeur de la veille et sécurité sanitaire à l’ARS
"Si on a un doute, une régulation est faite", indique l’Agence régionale de Santé (ARS).
"En cas de doute, le navire sera au mouillage et une équipe du 15 sera envoyée sur place", précise Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet de La Réunion.
"La situation est traitée également au même niveau qu’en Métropole, selon les recommandations de l’OMS", indique François Chieze, le directeur Veille et sécurité sanitaire à l’ARS.
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bellepierre sera l’établissement de "première ligne" dans la prise en charge d’éventuels malades du coronavirus. C’est sur le site du Nord que seront réalisés les tests en cas de suspicion de coronavirus.
"Tout a été vérifié avec le centre national de référence. Il y a une semaine de vérification et d’étalonnage. C’est une technique que l’on connaît bien. On n’a pas d’inquiétude sur la fiabilité", affirme le directeur de la Veille et sécurité sanitaire.
"Au moins 3 séries de 50 tests peuvent être faits dans la journée. Demain on pourra en faire le double ou le triple", indique l’ARS.
"On a annoncé dans un premier temps un numéro vert départemental lorsque le numéro vert national ne serait pas disponible, mais ce n’est plus le cas, car le numéro national sera disponible 24h/24", explique l’ARS. Il s’agit du : 0800 130 000.
Sans communiquer sur le nombre de masques de protection disponibles à La Réunion, une livraison par cargo est prévue pour la semaine prochaine.
Camille Goyet de rappeler : "L’objectif est de distribuer ces masques en fonction des besoins, mais non pas de remplir les stocks des pharmacies de ville".
De quoi provoquer une psychose, d’autant plus que les réseaux sociaux voient proliférer les fake news qui alimentent les peurs et La Réunion n’est pas épargnée par ce phénomène.
La Fédération des parents d’élèves de l’enseignemet public (Peep) a même demandé à La Réunion "une dotation particulière de masques de protection ainsi que les gels antibactériens dans tous nos établissements scolaires", en argumentant sur le principe de précaution.
Face à cette situation, alors que le nombre de cas confirmés en France est passé à 38, la ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est exprimée après l’annonce de nouveaux cas de coronavirus confirmés en France.
"La crainte est légitime, parce que ce coronavirus on en entend beaucoup parler, et quand on vit sur une île - c’est la grande partie des territoires d’Outre-mer en dehors de la Guyane - on sait bien ce que ça peut vouloir dire dans un milieu aussi fermé", a reconnu Annick Girardin.
Elle souhaite rassurer les Réunionnais en leur rappelant que le gouvernement prend toutes les mesures pour empêcher sa propagation. "On sait soigner ce type de maladie sur le sol français, dans les territoires d’Outre-mer comme dans l’Hexagone", a-t-elle insisté. Elle a aussi appelé "à la vigilance et au calme" et invité la population à "aller sur le site internet du gouvernement pour avoir toutes les informations".