Face à la possible vague épidémique, le CHU de La Réunion se prépare. Un plan qui n’est pas sans rappeler celui mis en place lors du confinement en mars dernier.
En quelques semaines, le nombre de cas s’est envolé. Pour les syndicats, si la problématique du manque d’équipement rencontré est réglé, il faut aujourd’hui renforcer les effectifs pour affronter l’épidémie.
"C’est une grande inquiétude au niveau des personnels, car s’il y a une montée en charge il y a une grosse flambée. Les gens qui travaillent vont peut-être aussi tomber malade. Il y aura certainement des arrêts maladies et il faudra remplacer ces gens là pour soigner. Et pour soigner, il faut déjà être des soignants bien soignés", avance Jean-Jacques Rivière, secrétaire adjoint de Force ouvrière (FO).
De son côté, la direction assure être prête. Une vingtaine de patients sont hospitalisés au CHU Nord et 7 en réanimation. Une augmentation des lits est déjà envisagée, explique Lionel Calenge, directeur général du Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion.
"Nous pouvons facilement passer à 30 lits d’hospitalisation au Nord sans déprogrammer d’activité. S’il faut augmenter le nombre de lits, il faudrait identifier une autre unité au Sud et déprogrammer des activités. On peut très facilement monter à 30 patients hospitalisés sur le site Nord. J’ai décidé d’armer deux lits de réanimation supplémentaires. Néanmoins s’il fallait augmenter les capacités en médecine et en réanimation, il faudrait assurément déprogrammer d’autres activités, ce que l’on ne souhaite pas mais si l’on est conduits à le faire on le fera."
Marina est infirmière au CHU Nord. Elle estime être davantage aujourd’hui que lors du début de crise. Mais pour autant, le stress reste bien présent. Et pour cause, le risque zéro n’existe pas. Dans son service, un patient et un étudiant ont été contaminés potentiellement par l’extérieur.
"En tant que personne nous avons toujours l’inquiétude. Nous prenons les précautions nécessaires, mais s’il y a une flambée, j’ai peur que ma famille soit contaminée. Il faut que je me protège et protège ma famille."
Pour limiter la propagation du virus au sein même de l’hôpital, au CHU Nord, les visites en service Gériatrie sont à nouveau suspendues.