Bon nombre de Réunionnais se demandent s’il faut fermer nos frontières pour éviter tout risque d’épidémie de coronavirus. Peu efficace sur un continent, l’idée semble séduisante sur une île.
Ce jeudi matin, à l’aéroport Roland Garros de Sainte-Marie, les allers-retours se font comme à l’accoutumée. Loin de la psychose collective autour du coronavirus, même si les passagers gardent en tête qu’il s’agit d’une menace potentielle pour notre île.
"C’est quelque chose comme toute maladie, on se protège"
"Je pense que le gouvernement ici ou à Paris va faire en sorte que cela ne vienne pas chez nous"
"Moi je dis que La Réunion est en sécurité"
"C’est beaucoup plus strict à l’île Maurice"
La Réunion totalement isolée du monde pour échapper à l’épidémie de coronavirus ? Une idée qui ne semble pas farfelue pour bon nombre de Réunionnais.
Pour Chen Zhihong, le consul général de Chine à La Réunion, ce n’est pas nécessaire. Le nombre de cas confirmés en Chine est en baisse, ce qui pour lui, est signe de résorption de l’épidémie.
"Aujourd’hui, il y a 2 750 personnes et sorties de l’hôpital. On voit déjà l’efficacité des mesures prises par le gouvernement chinois."
Les autorités de La Réunion l’assurent, les entrées par voie aérienne et maritime se font après un contrôle sanitaire, comme pour le cas du Costa Mediterranea.
"Les passagers ont été autorisés car il n’y a eu aucune déclaration de malades à bord. Par ailleurs, les éléments à notre disposition sur les embarquements de passagers faisaient que nous n’étions dans aucun des cas de ciblage fait, c’est-à-dire des passagers ayant été dans des zones infectées depuis moins de 14 jours", détaille Éric Legrigeois, président du directoire du Grand port maritime de La Réunion.
Selon un article du journal Le Figaro, fermer les frontières serait une mesure peu efficace compte tenu du nombre conséquent de voyages à travers le monde, comme le montre l’exemple de l’Italie. Le pays a été l’un des premiers à restreindre les échanges avec la Chine alors qu’il est touché par le virus aujourd’hui.