A l’occasion de la Semaine de la santé auditive au travail qui a débuté le lundi 15 octobre, une étude a été dévoilée. Les plus sensibles au bruit aujourd’hui seraient les 18-24 ans. 65 % d’entre eux se disent gênés par ces nuisances sonores.
Le bruit d’une perceuse, un danger pour la santé ? D’après une étude, un actif sur deux se dit gêné par un niveau sonore trop élevé au travail. Le stress et les troubles du sommeil augmentent ; les ouvriers sont les plus exposés.
"Des fois c’est vraiment agaçant, stressant par rapport aux bruits d’engins, c’est pesant, ça fait un peu mal aux oreilles." Un autre ouvrier confie : "Des fois on met le casque, des fois on met les boules Quies ; nou na que ça pour nous protéger."
Dans un Centre commercial, Eulalie n’est pas ouvrière, mais pourtant, elle aussi s’estime victime de fatigue auditive. "Le bruit de l’environnement, les gens, le bruit des caddies, le bruit des travaux à l’extérieur, c’est un tout."
80 % des actifs du tertiaire subissent un environnement sonore bruyant, contre 91 % à en être victime chez les ouvriers. Par ailleurs, 60 % des actifs concernés n’ont jamais bénéficié d’un dépistage auditif. Les risques pour l’audition sont aujourd’hui sous-estimés.
"Dans les cinq dernières années d’exposition, seulement 1/3 des personnes font la démarche auprès d’un ORL qui est habilité à faire un diagnostic de surdité, de fatigue auditive", indique un professionnel de santé.
Une fatigue qui concerne de plus en plus les jeunes. Les 18-24 ans seraient les plus impactés aujourd’hui. Et de poursuivre : "On constate aussi que l’âge moyen d’appareillage du patient a tendance à diminuer".
La perte de productivité des entreprises à cause de la baisse de la concentration et de la fatigue est estimée en France à 19,2 milliards d’euros. Le bruit au travail est un enjeu de santé publique qui impacte aussi l’économie.