Il faut distinguer trois causes de la mort par grippe : la mortalité directe due au virus lui-même, la mortalité due à des surinfections bactériennes que les antibiotiques peuvent combattre, et la mortalité chez des patients âgés ou souffrant de maladies chroniques. "La mortalité directe, c’est celle que perçoivent les gens", au cas par cas, alors que la mortalité indirecte se reflète dans les statistiques une fois la vague épidémique passée, souligne Antoine Flahault. "Exceptionnelle" dans le cas de la grippe saisonnière, la mortalité directe, due à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) causé par le virus lui-même, serait cent fois plus fréquente dans le cas de la grippe pandémique A(H1N1), a-t-il calculé en s’appuyant sur des données concernant la Nouvelle Calédonie et l’île Maurice.
Toutes causes confondues, environ un malade sur mille décède lors d’une épidémie de grippe saisonnière. Mais seul un décès par million de malades est dû à un SDRA. Or à l’île Maurice, il y eut sept décès dus à un tel syndrome pour 50 000 à 70 000 cas de grippe A(H1N1), soit un taux de mortalité directement due au virus lui-même de 1 pour 10 000 malades.
Ce taux de mortalité directe, cent fois plus élevé que pour la grippe saisonnière, est une indication de la virulence du virus, précise le professeur Flahault, qui vient de publier ces données sur le site d’échanges réservés aux experts de la grippe.
Pour autant, il ne faut pas "qu’on cède trop à la panique", car il s’agit que "quelques cas par million" dans le cas de la grippe saisonnière et cela reste "de très rares cas" pour la grippe H1N1. De plus, il s’agit de "premières estimations à affiner", dont les résultats restent "contestables" car l’étude a été faite sur de "petits effectifs sur une population insulaire de surcroît", reconnaît le Pr Flahault.
Les "grippes sont bénignes dans l’immense majorité des cas", mais les syndromes de détresse respiratoire aigu entraînent une "mortalité effroyable", puisque parmi les malades frappés, seulement "un sur deux est réanimé" grâce à une technique complexe. "C’est une sorte de roulette russe. On ne connait pas de facteur de risque qui y prédispose, même si une étude américaine sur un petit échantillon a récemment évoqué grossesses et obésité comme facteurs de risques possibles", souligne-t-il.
La grippe A(H1N1) causerait davantage de décès dus à des problèmes respiratoires aigus d’origine virale, y compris en l’absence de facteur de risques, que la grippe saisonnière, selon l’épidémiologiste Antoine Flahault qui a publié de premières données sur la virulence du virus.
Il faut distinguer trois causes de la mort par grippe : la mortalité directe due au virus lui-même, la mortalité due à des surinfections bactériennes que les antibiotiques peuvent combattre, et la mortalité chez des patients âgés ou souffrant de maladies chroniques.
"La mortalité directe, c’est celle que perçoivent les gens", au cas par cas, alors que la mortalité indirecte se reflète dans les statistiques une fois la vague épidémique passée, souligne Antoine Flahault. "Exceptionnelle" dans le cas de la grippe saisonnière, la mortalité directe, due à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) causé par le virus lui-même, serait cent fois plus fréquente dans le cas de la grippe pandémique A(H1N1), a-t-il calculé en s’appuyant sur des données concernant la nouvelle calédonie l et l’île Maurice.
Toutes causes confondues, environ un malade sur mille décède lors d’une épidémie de grippe saisonnière. Mais seul un décès par million de malades est dû à un SDRA. Or à l’île Maurice, il y eut sept décès dus à un tel syndrome pour 50 000 à 70 000 cas de grippe A(H1N1), soit un taux de mortalité directement due au virus lui-même de 1 pour 10 000 malades.
Ce taux de mortalité directe, cent fois plus élevé que pour la grippe saisonnière, est une indication de la virulence du virus, précise le Pr Flahault, qui vient de publier ces données sur le site d’échanges réservés aux experts de la grippe
Pour autant, il ne faut pas "qu’on cède trop à la panique", car il s’agit que "quelques cas par million" dans le cas de la grippe saisonnière et cela reste "de très rares cas" pour la grippe H1N1. De plus, il s’agit de "premières estimations à affiner", dont les résultats restent "contestables" car l’étude a été faite sur de "petits effectifs sur une population insulaire de surcroît", reconnaît le professeur Flahault.
Les "grippes sont bénignes dans l’immense majorité des cas", mais les syndromes de détresse respiratoire aigu entraînent une "mortalité effroyable", puisque parmi les malades frappés, seulement "un sur deux est réanimé" grâce à une technique complexe. "C’est une sorte de roulette russe. On ne connaît pas de facteur de risque qui y prédispose, même si une étude américaine sur un petit échantillon a récemment évoqué grossesses et obésité comme facteurs de risques possibles", souligne-t-il.
Source : lemonde.fr