Comme annoncé hier, la circulation du virus de la dengue a été mise en évidence dans l’ouest de l’île suite à la détection de sept cas autochtones. Suite à ce nouveau bilan, la situation épidémiologique correspond au niveau d’alerte 2A, ce qui correspond à l’« Identification d’un regroupement de cas autochtones ». Sur le terrain, les actions de lutte contre les moustiques s’intensifient mais il est également essentiel de rappeler les bons gestes à suivre pour éviter la prolifération des moustiques.
Selon le dernier point épidémiologique, 46 suspicions de dengue ont été détectés depuis le 1er janvier 2012 dont sept cas autochtones.
Face à cette situation, les autorités sanitaires alertent la population quant à l’importance de lutter contre la prolifération des moustiques. En clair, "la circulation virale risque de s’intensifier car le taux d’immunité de la population est très faible et la situation actuelle particulièrement propice au vecteur".
Comme annoncé lundi 2 avril (cf Linfo.re "La dengue circule dans l’Ouest de l’île"), la mise en évidence de sept cas de dengue ayant été infectés sur le territoire depuis le début de l’année révèle l’apparition d’une circulation autochtone du virus sur l’île.
Ingénieur du Génie Sanitaire et responsable du service de lutte anti-vectorielle, Olivier Reilhes explique que des actions sont mises en place sur le terrain afin de pouvoir faire "des connexions entre les personnes infectées par le virus de la dengue", ce qui vise à déterminer l’origine de l’épidémie dans le but de l’enrayer.
Il est également indispensable de rappeler les "bons gestes" qui vise à limiter la multiplication des gîtes larvaires : vider les récipients d’eau, démoustiquer les jardins... Sans oublier de se propager contre les piqûres de moustiques
Rappels sur la maladie
Dans sa forme classique, la dengue se caractérise par une hyperthermie d’apparition brutale accompagnée d’un ou plusieurs des symptômes suivants : frissons, céphalées, douleurs articulaires et/ou musculaires, nausées, vomissements. Une éruption cutanée peut également survenir, généralement vers le 5e jour des symptômes.
Dans 2 à 4% des cas, le patient peut évoluer vers une forme sévère caractérisée par des manifestations hémorragiques majeures, une fuite plasmatique sévère pouvant conduire à un état de choc, et/ou une défaillance d’un ou plusieurs organes (Figure 1).
A noter également qu’il existe une proportion élevée (jusqu’à 80%) de formes asymptomatiques.