Patrick Mavingui est chercheur et directeur du laboratoire "Processus infectieux en milieu insulaire tropical" (PMIT). Il revient sur la dengue et les recherches en cours.
Le chercheur Patrick Mavingui, directeur du laboratoire "Processus infectieux en milieu insulaire tropical" (PMIT), parle de ses recherches sur la dengue. Moustique stérile, échec du vaccin, formes différentes de la dengue... Il nous explique tout.
En tout, il existe 4 formes de dengue. C’est-à-dire qu’ils : "induisent des réactions des anticorps différentes", explique le chercheur. Mais à La Réunion, seules 3 circulent.
"À l’heure actuelle, dans la phase épidémique, les formes 1 et 4 circulent mais le type 2 reste majoritairement identifié", relate Patrick Mavingui.
Les locaux de l’Université de La Réunion accueillent un laboratoire de recherche. 2 espèces de moustiques sont élevés : le moustique-tigre et le moustique aedes albopictus. "On les libèrent dans la nature pour qu’ils aillent copuler avec les femelles. Comme ils sont stérilisés il n’y aura pas de descendance".
Ils sont responsables de la transmission des virus et notamment de la dengue.
La dengue est très virulente cette année à La Réunion. L’épidémie prend énormément d’ampleur dans l’Ouest et le Sud de l’île.
"Les conditions météorologiques, particulièrement les fortes pluies depuis le début de l’année, sont propices au développement du moustique vecteur. Les prochaines semaines sont donc essentielles pour contenir la diffusion de la dengue par une action collective et coordonnée" précise l’Agence Régionale de Santé (ARS OI).
Il est recommandé d’éviter tout gîtes larvaires et de consulter rapidement son médecin en cas de fièvre et de douleurs musculaires.