Une fillette de neuf mois a été hospitalisée à l’hôpital de Saint-Paul. Elle avait consommé du lait contaminé de la filiale Lactalis. Une information Antenne Réunion.
Calypso a été hospitalisée le 10 décembre au Centre hospitalier Gabriel Martin (CHGM) de Saint-Paul. Quelques jours plus tôt, elle avait bu du lait contaminé.
Anne-Sophie Meyer, la maman de Calypso témoigne. "Calypso a présenté des vomissements, des diarrhées, de la température. Dans un premier temps, on ne s’est pas trop inquiété parce que c’est un bébé de neuf mois qui fait les dents, donc ça peut être un peu symptomatique de poussées dentaires. Mais son état a commencé à se détériorer sérieusement."
C’est la grand-mère de Calypso qui commence à se poser des questions :"On voulait l’emmener chez le médecin et en recevant un appel de ma mère qui m’a dit : "Tu es sûre qu’elle n’est pas impactée par le scandale du lait en poudre ?" En prenant la boîte de lait que je lui donnais, je me suis rendue compte que le lait que je lui donnais faisait partie de la filiale Lactalis. Et que toutes les boîtes de lait qu’on avait à la maison étaient impactées par le rappel."
Pour les parents de Calypso, "le premier réflexe a été d’appeler le SAMU pour avoir un avis médical. Le médecin a été net : vous filez aux urgences pédiatriques les plus proches".
Immédiatement, les parents se rendent à Gabriel Martin. Dans ce Centre hospitalier, "ils ne parlent pas clairement de salmonellose mais d’une possible contamination. Dans l’évolution de la maladie, ce qu’on a vu c’est qu’elle avait une bactérie qui était plus résistante qu’une gastro-entérite normale. Elle a donc été placée sous antibiotiques ce qui ne se fait pas pour une gastro-entérite commune."
Après une hospitalisation de 48 heures, Calypso retrouve ses deux sœurs chez elle à La Possession. Les parents quand à eux ne savaient pas que la marque bio qu’ils utilisaient appartenait à Lactalis.
"Ce n’est pas clairement stipulé sur les boîtes. Je n’avais pas fait le rapprochement, je savais que le scandale existait, c’est en prenant le temps de lire la boîte que l’on s’est aperçu qu’il y avait un souci."
Au mois de décembre 2017, 1 345 références de lait infantile de premier âge ont été retirées de la vente ou rappelées. Cela concerne plus de 10 millions de boites de trois marques : Picot, Milumel et Taranis. Ces laits présentaient un risque de contamination par des salmonelles. En consommant l’un de ces laits, les nourrissons peuvent contracter la salmonellose.
Une enquête par le pôle santé publique du parquet de Paris a été ouverte pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d’autrui".