Médecin coordonateur-prélèvement d’organes et de tissus au CHU Sud, le docteur Pierre Genevey intervient en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Il est désormais possible de dire non au don d’organe en ligne. Docteur Pierre Genevey a testé le site internet.
"Nous l’avons testé ce matin. Il est facilement accessible, il n’y a aucun problème, deux clics suffisent pour accéder au formulaire et s’inscrire sur le registre national des refus."
Le coordonnateur prélèvements d’organes et de tissus au CHU Sud d’expliquer que d’autres moyens sont possibles en plus du formulaire sur le web.
"L’amendement du 1er janvier privilégie l’inscription sur le registre national des refus, car c’est la première source légale pour exprimer le refus. La deuxième solution est de l’écrire sur un papier libre avec le nom, prénom, la date et le souhait du refus, si on ne veut pas être prélevé du cœur mais des reins, etc. Et qui doit ensuite être présenté par la personne de confiance aux équipes de coordination quand le moment arrive.
Troisième solution, c’est d’en parler à ses proches. Ils devront remplir un formulaire écrit dans lequel sera précisé les circonstances du refus."
Des démarches pour formaliser le non, même ces démarches ne visent pas à dissuader les donneurs potentiels.
"Le taux de refus actuellement au niveau national est de 33 %, et de 45 % à La Réunion. Le problème du refus c’est que fréquemment les personnes n’ont pas parlé du don d’organe, et par défaut, le familles sont contre. L’idée de la loi c’est de cadrer le refus, et cela devrait logiquement permettre de baisser le taux de refus. Car, en gros, 20 % de la population est opposée au don d’organe.
Chaque Français est un donneur potentiel. L’intérêt est donc de limiter les refus par défaut. Le docteur de faire rappeler le nombre de personnes en attente d’une greffe à La Réunion.
"360 personnes sont dans l’attente d’une greffe localement. Malheureusement il n’y a eu que 22 greffes l’an dernier, 36 l’année précédente, ce qui ne couvre même pas le nombre de nouveaux inscrits par an, qui s’établit entre 50 à 60 personnes. La pénurie de greffe est présente à La Réunion. Les besoins d’organes et de donneurs sont de plus en plus importants."
Retrouvez l’intégralité de l’interview du docteur Pierre Genevey, médecin coordonateur-prélèvement d’organes et de tissus au CHU Sud, dans la vidéo ci-jointe.