Le premier service d’exploration des maladies rénales a ouvert ses portes à La Réunion, au CHU de Bellepierre. Il permet de réaliser des diagnostics plus rapides pour les malades qui ont besoin d’une dialyse par exemple.
Farid Kerkar est arrivé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bellepierre ce matin à 7 heures.
Toutes les quinze minutes, l’infirmière alterne entre prélèvements sanguins et urinaires. Une matinée contraignante, mais indispensable pour cet agent commercial, qui a des problèmes de reins depuis quelques mois. Il attend avec impatience le diagnostic.
"C’est mon néphrologue qui m’a appelé, et qui m’a dit que ce service allait s’ouvrir à l’hôpital. Et que j’allais être l’un des premiers à pouvoir en bénéficier, pour essayer de savoir quel est le problème, tout en espérant que cela sera bénéfique".
L’objectif de ce nouveau service est de diagnostiquer le plus rapidement possible les calculs rénaux, les maladies génétiques du rein ou encore l’ostéoporose. Certaines maladies sont rares, et difficiles à détecter. Une hospitalisation de jour est nécessaire pour passer tous les tests, comme l’indique le professeur Dominique Eladari, praticien hospitalier spécialisé en physiologie.
"Les examens que nous proposons sont relativement lourds. Ils ne peuvent être proposés par des laboratoires de ville parce qu’ils nécessitent une surveillance rapprochée des patients et des mesures répétées de prélèvements sanguins et urinaires. Pour les patients, cela leur évite d’aller dix fois dans un laboratoire d’analyses pour faire des analyses complémentaires".
Les patients attendent entre quinze jours et trois semaines, pour obtenir les résultats des examens. Ils reçoivent ensuite un traitement médical adapté.
Selon les derniers chiffres, ceux de 2009, les malades devant subir des dialyses étaient quatre fois plus nombreux qu’en Métropole.