Du nouveau pour les dialysés du sud de l’ile : la télédialyse fait son apparition dans les locaux de l’Aurar à Saint-Pierre, mais aussi à Saint-Louis, Saint-Joseph et le Tampon. Confort pour les patients, et les médecins, gain de temps aussi, et économie pour la Sécurité Sociale. 1 500 patients dans l’ile.
Ce médecin s’adresse à son patient via écrans interposés. Première télédialyse pour Pierre, âgé de 60 ans. Cela fait 22 ans qu’il est dialysé. "Je suis très admiratif des nouvelles technologies. Au niveau sécurité, ça semble plus intéressant. Si jamais un problème arrive lors de la dialyse, il y aura une intervention plus rapide du néphrologue".
Habituellement, son médecin doit se déplacer au Tampon, où lui se rendre À Saint-Pierre. Aujourd’hui, ce nouvel outil change la donne.
Sur l’île, 1 500 patients doivent subir 3 séances de dialyse par semaine, à raison de 4h à chaque fois. Dans certains cas où l’insuffisance rénale est importante, les patients doivent se rendre au centre de Saint-Pierre. Grâce à la télédialyse, ils peuvent être traités près de chez eux. Les médecins ont accès a toutes les données en direct, comme l’explique le docteur Ali Aizel, néphrologue et responsable du projet.
"Les éléments cliniques, biologiques, tensionnels... pour avoir une idée non seulement sur l’état de santé du patient, mais aussi la performance de la dialyse."
Tous les échanges s’effectuent sur un réseau sécurisé, les discussions entre patients et médecins se font uniquement au casque, afin de préserver l’intimité des dialysés. Le médecin est ainsi davantage disponible. Une avancée pour Frédéric Broquier, directeur du système d’information et d’organisation à l’Aurar.
"Aujourd’hui, nos médecins néphrologues peuvent gagner plusieurs heures en faisant une consultation lorsqu’ils sont sollicités par une infirmière pour un cas particulier. Ce qui permet de dégager du temps pour consulter d’autres patients".
L’investissement initial s’élève a 55 000 euros. L’Aurar prévoit de déployer un système similaire dans la région Ouest d’ici l’année prochaine, et d’en équiper toute l’île courant 2018.