Le Centre d’aide médicale à la procréation du Port fête son 30e anniversaire. Alors que des traitements existent, la question de l’infertilité reste encore tabou à La Réunion.
Avec 4 000 naissances à son actif depuis sa création, le centre d’aide médicale à la procréation (AMP) prend en charge 750 couples par an pour des techniques de fécondation in vitro (Fiv), et près de 400 pour des techniques d’insémination.
Florence Gayon est biologiste au Centre d’aide médicale à la procréation du Port. Elle explique les changements qui ont eu lieu en 30 ans dans le cadre des techniques utilisées.
"Au niveau médical, les diagnostics se sont nettement améliorés. Par exemple pour l’endométriose, où un diagnostic par IRM est beaucoup plus facile. Au niveau de la technique, il y a également eu des grosses évolutions surtout sur la culture embryonnaire".
Autre amélioration mise en avant par la biologiste, la congélation des embryons, avec une augmentation du taux de survie.
Pour autant, malgré les progrès réalisés en 30 ans, Florence Gayon tient à souligner le fait que l’âge est un facteur important "Il ne faut pas trop attendre, les complications augmentent avec l’âge".
À La Réunion, la FIV représente 60 % de l’Aide médicale à la procréation, indique le Centre.
Face à la difficulté ou l’impossibilité de concevoir naturellement un enfant (infertilité), il existe la Procréation Médicale Assistée (PMA). Depuis les lois de bioéthique de 1994, on l’appelle Aide médicale à la procréation (AMP).
Gynécologue au centre du Port, le docteur Jean-Claude Vicqintervenait en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Plusieurs techniques utilisées :
- La stimulation ovarienne : première étape des traitements contre l’infertilité et recommandée en cas de troubles de l’ovulation
- L’insémination artificielle (Iac) : le sperme du conjoint est déposé directement dans l’utérus de la patiente (problèmes légers de sperme ou glaire incompatible avec le sperme)
- La fécondation in vitro (Fiv) : les embryons sont obtenus par mise en contact entre ovule et spermatozoïdes au laboratoire puis replacés dans
l’utérus de la patiente (trompes obstruées, sperme très détérioré, endométriose sévère).