Deux femmes racontent leur quotidien, leurs douleurs, liées à l’endométriose. Elles évoquent cette maladie méconnue qui touche une femme sur dix.
L’endométriose est une maladie gynécologique complexe. 20 % des femmes en âge de procréer et près de la moitié des femmes infertiles en sont atteintes. Cette maladie altère la qualité de vie et peut avoir des conséquences psychologiques avec un retentissement sur la relation avec son partenaire.
Une manifestation s’est tenue ce samedi à Trois-Bassins pour sensibiliser le public à l’existence de cette maladie encore méconnue.
Gabrielle, 37 ans
"J’ai arrêté la pilule : c’est là que mon poumon s’est décollé, mes douleurs se sont accentuées. J’ai dû passer par l’opération."
"Après, au niveau du couple, c’est beaucoup de communication. C’est vrai que le compagnon ne connaît pas la maladie. Face à cette méconnaissance, il y a des manques de communication qui peuvent faire que les couples se séparent. C’est une maladie qui est un enchaînement de surprise.
"Il y a beaucoup d’interrogations sur la génétique, sur les pesticides. Mais on ne sait pas.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
En situation normale, l’endomètre, qui est une membrane à l’intérieur de l’utérus ,s’épaissit sous l’influence hormonale du cycle menstruel pour créer les règles en absence de grossesse.
Dans le cas d’une femme atteinte d’endométriose, des parties de cette membrane refluent à travers les trompes et remontent aux organes avoisinants tels que les ovaires, l’appareil digestif, vésicales et plus rarement l’estomac et les poumons.
Marina, 31 ans
"Mettre un nom sur cet handicap, cette infertilité, ça m’a soulagé. Je me suis dit que ce n’était peut-être pas ma faute à moi, c’est la faute à la maladie".
"J’espère que j’aurais un bébé bientôt. Depuis deux ans, on n’a pas de résultat. On passe par les FIV (insémination artificielle) et la procréation médicalement assistée, c’est difficile. Si on n’a pas un compagnon solide comme un roc derrière nous, on baisse vite les bras."