C’est l’une des motions votées hier à l’unanimité par les conseillers départementaux : demander la mise en place d’une consultation médicale obligatoire pour les voyageurs qui arrivent en provenance de pays concernés par le virus Zika. Amérique du Sud, Amérique Centrale et Caraïbes... font partie des pays à risque.
Jean-Marie Virapoullé, 7e vice-président du Conseil départemental, qui a déposé ce mardi - en séance plénière -, une "motion pour amplifier le plan d’action d’urgence contre le Zika". Il prône "la mise en place d’un suivi personnalisé pour tous les voyageurs qui arrivent à La Réunion en provenance des zones épidémiques, à travers une consultation médicale obligatoire, pour éviter la propagation de la maladie dans l’île."
Amérique du Sud, Amérique centrale et Caraïbes... sont quelques uns des pays à risque. L’objectif de cette motion est de contrôler tous les voyageurs en provenance de ces destinations.
Selon le vice-président, "l’État doit pouvoir mettre La Réunion à l’abri d’une épidémie du Zika".
En vacances pour dix jours à La Réunion, Venicius arrive tout juste de son Brésil natal. Comme ses compatriotes, il connaît très bien le virus Zika qui fait des ravages dans toute l’Amérique du Sud. Cependant, il n’est pas allé voir le médecin avant de se rendre dans l’île. Il n’a pas non plus subi de contrôles particuliers de la part des autorités brésiliennes ou françaises.
"Au Brésil, je n’ai eu aucun symptôme. Les gens autour de moi n’en n’ont pas eu non plus. Donc je ne suis pas allé me faire contrôler chez un médecin. Il n’y a pas eu non plus de contrôle à mon arrivée ici. Pour moi, il est très difficile de contrôler le Zika, parce qu’il n’y a presque pas de symptôme visible. Je crois que dans près de 90 % des cas, il n’y même pas du tout de symptôme. Il est donc très difficile de repérer quelqu’un porteur du virus".
Difficile à mettre en oeuvre et pas forcément efficace face à une maladie aux symptômes extrêmement discrets, les contrôles sanitaires aux frontières sont, à La Réunion, loin d’être systématiques.
Un choix stratégique de l’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS OI) qui privilégie la prévention par l’information. Des affiches dédiées ont été installées à l’aéroport. Les voyageurs en provenance des zones à risque sont invités à se protéger des moustiques sur place. Mais aussi dix jours après leur arrivée à La Réunion.