La Réunion pourrait-elle faire face à une nouvelle épidémie de chikungunya ou de dengue ? Pour en parler, Olivier Reilhes, adjoint au directeur de la veille et la sécurité sanitaire à l’ARS OI et le docteur Philippe de Chazournes étaient sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion.
14 cas de dengue confirmés à La Réunion
Dix ans après l’épidémie de chinkungunya qui a touché de plein fouet La Réunion, le risque est-il maîtrisé ?
Avec l’annonce de 8 nouveaux cas de dengue à Saint-Joseph, pour un total de 14 cas, le spectre d’une nouvelle épidémie se profile.
C’est la raison pour laquelle l’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS -OI) a mis en place un dispositif pour limiter la propagation, comme l’indique Olivier Reilhes, adjoint au directeur de la veille et la sécurité sanitaire. "L’ensemble des moyens sont mobilisés pour essayer de circonscrire cet épisode de circulation virale et éviter qu’il ne se propage".
"C’est une personne qui a contracté la maladie à La Réunion"
Les risques semblent contenus selon l’ARS Oi. Tous les cas qui sont apparus ces dernières semaines seraient liés à cette circulation virale qui concerne ce secteur du sud de l’île. D’où la mise en lumière de cas autochtones.
"Le cas autochtone pour nous est très important, car c’est une personne qui a contracté la maladie sur le territoire", poursuit Olivier Reilhes.
Consulter son médecin en cas de symptôme suspect
Le docteur Philippe de Chazournes explique les symptômes de la dengue et les signaux auxquels il faut être attentif "devant tout état fébrile, associé à une température de 38,5 – 39° C, associé à un mal de tête, de courbatures, éventuellement de boutons. Surtout s’il n’a pas de signe évident de rhino-pharyngite comme le nez qui coule, il faut aller voir son médecin".
"Les institutions sanitaires sont beaucoup mieux armées"
Après avoir vécu au plus près la crise du chikungunya, le docteur Philippe de Chazournes estime que La Réunion n’est pas "mieux armée" 10 ans plus tard mais que des efforts conséquents ont été faits. "Les institutions sanitaires sont beaucoup mieux armées. Je crois qu’il fallait passer par une crise du chikungunya, mais aussi par une crise de l’organisationnel pour faire la promotion de la Cire. En dix ans, le travail de la Cire et de l’ARS n’est plus à démontrer. Nous avions vécu un peu une défaillance de soins en 2006. Ce n’est plus le cas à ma connaissance aujourd’hui".
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Olivier Reilhes, adjoint au directeur de la veille et la sécurité sanitaire à l’ARS OI, et le docteur Philippe de Chazournes, dans la vidéo ci-jointe.