La député réunionnaise Éricka Bareigts présentera demain lors de la réunion plénière de l’Observatoire des prix à la préfecture son projet d’étiquetage nutritionnel simplifié pour lutter contre les maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation.
Maladies chroniques et diabète sont les deux fléaux liés à une mauvaise alimentation qu’Éricka Bareigts, la député socialiste souhaite combattre, dans le cadre du prochain projet de loi de santé publique, qui donnera les grandes orientations de santé pour les dix années à venir.
C’est en ce sens qu’elle a adressé une question écrite à la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine. Elle souhaite la définition d’un “modèle national d’étiquetage nutritionnel simplifié afin de lutter contre les maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation”.
Éricka Bareigts expliquera sa démarche demain lors de la réunion plénière de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR). La rencontre repose sur l’état d’avancement de la loi de régulation économique et notamment le bouclier qualité prix. Les différents acteurs réunis autours de la table reviendront sur de nombreux produits considérés comme trop salé, trop gras ou trop sucrés.
Quelques éléments contextuels expliquant la démarche de la député réunionnaise : En France, 49 % des adultes et 18 % des enfants sont obèses ou en surpoids, 3 millions de personnes sont diabétiques, quant aux maladies cardiovasculaires elles représentent la deuxième cause de mortalité avec 147 000 décès annuels.
À La Réunion, la situation serait encore plus critique : le diabète affecterait 10 % de la population réunionnaise et même 18 % dans la tranche d’âge 30-69 ans, ce qui serait trois fois plus que la moyenne de France métropolitaine. Et le taux maximal d’obésité est de 27 % chez les 50-59 ans, contre 19,5 % chez les 55-64 ans en France métropolitaine.