A l’occasion de la journée mondiale de l’asthme, une journée d’information et de dépistage a été organisée à Petite-Ile. 1 Réunionnais sur 5 souffre de cette maladie qui ne se guérit pas, mais se contrôle.
La population asthmatique est plus importante à La Réunion qu’en métropole. Le gymnase de la Petite-Ile a accueilli jeudi 8 mai, une journée d’information et de dépistage, à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme.
Ce geste simple qui ne prend que quelques minutes n’est pas un réflexe pour la population. Pourtant, le dépistage de l’asthme peut éviter certaines complications respiratoires. Si l’asthme ne se soigne pas, il se contrôle.
L’asthme est une maladie qui touche le système respiratoire et touche les voies aériennes inférieures, notamment les bronchioles. La pathologie se manifeste surtout chez l’enfant. Si la maladie s’atténue avec l’âge, la prise d’un traitement reste primordiale.
"C’est être essoufflée dès qu’on fait un peu d’activité physique. Je faisais quelques crises, mais c’était assez rare", raconte Colline. La jeune femme de 20 ans est asthmatique depuis l’enfance.
Le développement de l’asthme est lié à l’environnement. Poussière, humidité, pollution atmosphérique et allergènes (poils d’animaux par exemple) font partie des éléments pouvant déclencher une crise.
Dans l’île, un Réunionnais sur cinq est atteint d’asthme, à différents degrés. 15% d’adultes et 20% des enfants seraient touchés. Pascale Rivière, bénévole de l’association Asthme et allergies, est bien placée pour parler de cette maladie. Elle en souffre depuis qu’elle est toute petite et doit suivre un traitement à vie. "J’ai une grippe, ça démarre automatiquement, mais ça ne m’empêche pas de faire du sport", explique-t-elle.
La prévention était au coeur de la manifestation ce jeudi. Le Dr. Jean-Claude Wu Tiu Yen a notamment mis l’accent sur les facteurs aggravants. "Le Tabac, il est hors concours. C’est le facteur aggravant le plus important", a alerté l’allergologue.