Antenne Réunion
2 600, c’est le nombre de cas de chikungunya recensés en 7 jours seulement par les autorités sanitaires. Hier, la préfecture a déclenché le niveau 4 épidémie de moyenne intensité du plan ORSEC. La population est appelée à la plus grande vigilance face risques de piqûres de moustiques, notamment au parc des Tamarins à Sainte-Clotilde où un important gîte larvaire a été repéré. La balade y est vivement déconseillée. Pourtant, les habitués du littoral étaient encore nombreux ce matin sur le site.
Ils pullulent dans les eaux stagnantes, problème, impossible de savoir s’ils sont porteurs ou non du chikungunya. Face à ce constat, 2 camps s’opposent : ceux qui prennent le risque, et ceux qui ne le prennent pas.
"Moi quand je marche je me protège parce qu’il y a plein de plantes et de saleté partout"
"Beaucoup de monde autour de moi l’ont eu, chez moi j’ai des lampes uv dans toutes les pièces pour nous protéger" "J’essaie de faire en sorte que mes enfants soient protégés, avec les t-shirts, les sprays, la crème"
"Moi je ne suis pas inquiet parce que maintenant il faut s’habituer aux moustiques et à toutes les maladies qui arrivent. Le corps est bien fait et s’adapte, c’est nous qui nous protégeons trop."
Cependant, faire confiance à son organisme ne suffit pas, cette semaine 2 600 nouveaux cas ont été recensés. Le Préfet de La Réunion invite à adopter les gestes de prévention : éliminer les récipients dans lesquels l’eau peut stagner, se protéger des piqûres avec des sprays, vêtements longs ou moustiquaires, et consulter son médecin si les symptômes suivants apparaissent (forte fièvre, douleurs musculaires, nausées ou vomissements, une forte fatigue ou la présence de boutons).
Face à la forte hausse des diagnostiques, la préfecture a déclenché le niveau 4 du plan ORSEC, engendrant le renfort de 25 agents de lutte anti-vectorielle, et de la réserve sanitaire ainsi qu’une mobilisation totale de l’ensemble des collectivités.
Bien que la hausse soit notable, le nombre de contaminations demeure largement inférieur à celui de l’épidémie de 2005/2006 : 130 000 cas avaient alors été signalés uniquement sur le mois de février, à titre de comparaison, 7 000 contaminations sont actuellement enregistrées depuis le début de l’épidémie.
Toutefois, une vaccination sera disponible à partir de mi-avril car un pic de cas avéré est attendu pour le mois de mai. Elle sera proposée gratuitement aux personnes à risques, soit les personnes âgées, ou au système immunitaire affaibli, ainsi que chez les nouveaux nés infectés in utero en même temps que la mère.