Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise sera en visite à la Réunion du 20 au 25 décembre 2020. Son dernier déplacement sur notre île remonte à septembre 2017. Pour commenter cette visite, le députée européen La France Insoumise Younous Omarjee était en direct sur Antenne Réunion.
"C’est aussi l’interruption parlementaire. Jean-Luc Mélenchon est au front à l’Assemblée nationale. Il y a beaucoup de textes en discussion. Pour venir à La Réunion, il fallait attendre ce moment."
Jean-Luc Mélenchon en visite à La Réunion du 20 au 25 décembre
"C’est une visite qui est attendue par les Réunionnais. Jean-Luc Mélenchon souhaitait partager ce moment très important dans la vie réunionnaise, qui est l’abolition de l’esclavage. La France est aujourd’hui traversée par des déchirures. La cohésion nationale est fragilisée. Sans doute que Jean-Luc Mélenchon veut aussi s’immerger dans ce modèle réunionnais. Malgré la violence de notre histoire, nous avons su forger un modèle de dialogue culturel, entre les religions, pour aller vers l’unité."
"Il a aussi beaucoup de choses à dire sur la pauvreté qui est une forme nouvelle de servitude. Avec la Covid la pauvreté explose partout en Europe, mais elle explose encore plus dans les Outre-mer et à La Réunion en particulier. Nous avons des propositions que nous allons partager."
"Je fais voter au parlement européen la reconnaissance de l’esclavage comme un crime contre l’humanité. J’avais prévu aussi d’être avec les Réunionnais pour le 20 décembre."
"Nous sommes actuellement dans un marathon législatif concernant le POSEI. La question a été réglée, les agriculteurs peuvent être rassurés. Dans les négociations que j’ai présidées, nous avons tout obtenu pour les régions périphériques : le maintien des enveloppes, le maintien des co-financements. Toutes les dérogations que nous avons demandées ont été satisfaites. Nous avons fléché des fonds spécifiques dans la lutte contre la pauvreté, parce que c’est un sujet majeur."
Agriculture ultramarine : l’enveloppe du POSEI maintenue
"Je vais rejoindre les négociations concernant le fond de transition juste, qui permet d’accompagner les régions pour la sortie du charbon. Nous sommes totalement dans le sujet et nous allons négocier et voter des fonds qui vont aider l’accompagnement de cette transition. Nous devons penser à la bonne reconversion, dans les meilleures conditions, sur les nouveaux process industriels. Mais c’est une bonne chose, nous devons éliminer au maximum les combustibles fossiles pour aller vers un modèle d’autonomie énergétique propre."