La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes est l’invitée du 19h d’Antenne Réunion. Sur le plateau, elle a annoncé une rallonge de 135 000 euros pour le fonctionnement des associations réunionnaises qui luttent contre les violences conjugales.
Elle était annoncée en même temps que la venue d’Emmanuel Macron, elle s’en explique.
"Macron est venu à La Réunion avec une grande délégation de ministre et il y avait assez peu de place dans le programme pour les sujets d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est le président de la République de la République qui m’a demandé de venir deux jours plein à La Réunion. Emmanuel Macron s’et dit administratif du dynamisme du tissu local dans la lutte contre les violences envers les femmes et m’a demandé de porter ce sujet-là. Quand je je viens quelque part, ce n’est pas comme plante décorative."
"C’est une obligation légale, ce n’est pas une opinion. Il y a un travail mené par le gouvernement et Emmanuel Macron a lancé les opérations Choose La Réunion pour qu’il y ait un vrai dynamisme ici. J’ai rencontré des entreprises très mobilisées pour faire en sorte que les choses avancent."
"L’objectif est d’avoir zéro écart des salaires femme homme. Le gouvernement ne peut pas tout faire, il faut que les syndicats mettent ce sujet à leur agenda. Bruno Le maire et moi allons porter en 2020 une loi sur l’émancipation économique des femmes."
"Je m’emploie qu’on fasse en sorte qu’on les croient les femmes victimes. Il y a quelques années, le premier réflexe était qu’elles mentaient. Je signerai jeudi une convention avec l’État pour améliorer l’accès aux numéros d’urgence ici à La Réunion autour du 3919 et du 115."
"Il y a beaucoup de fausses informations qui circulent notamment sur le budget alloué aux Outre-mer. 4 millions d’euros sont consacrés à la lutte contre les violences conjugales. Je suis venue avec 800 000 euros en plus pour les territoires d’Outre-mer, qui s’ajoutent aux fonds déjà engagés. 135 000 euros sont engagés pour La Réunion.
"Il y a beaucoup de femmes qui ont un problème d’alcoolisme même si c’est un sujet tabou et ce n’est pas pour autant qu’elles frappent ou tuent leur époux. La consommation alcool est un facteur de passage à l’acte quand il y a un terreau de violence."
L’actrice est sortie du silence en accusant le réalisateur Christophe Ruggia d’"attouchements" et de "harcèlement sexuel". Marlène Schiappa réagit à ces révélations.
"Elle a rappelé quelque chose que j’avais dit dans un livre : où sont les violeurs C’est trop facile de dire que les hommes violents envers les femmes seraient des monstres et seraient mis en ban de la société. La plupart du temps ce sont des gens insérés socialement. Ce n’est pas marqué sur le front d’un homme qu’il est violent, agresseur, violeur."
Le premier Grenelle contre les violences conjugales à La Réunion s’est ouvert le 3 novembre dernier par le préfet Jacques Billant, Eric Tuffery, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Saint-Denis et Caroline Calbo, procureure de la République près le tribunal de grande instance de Saint-Pierre.
Ce premier Grenelle des violences conjugales complète les mesures du premier plan de lutte contre les violences conjugales de la Secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes.
121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2018 en France, soit une tous les trois jours.
Notre île compte une forte hausse de violences conjugales : d’après le Ministère de l’Intérieur concernant La Réunion, cette hausse s’élève à 44 % entre 2013 et 2017. Selon la président du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales, le milieu familial est souvent en cause.