Pour son dernier jour de visite à La Réunion ce jeudi, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert a notamment visité ce matin une exploitation à Saint-Leu.
C’est avec 20 minutes de retard sur son emploi du temps que Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, arrive sur l’exploitation de Bernard Maillot.
Le dialogue s’engage très vite avec le ministre autour de l’importation disproportionnée de volailles par la grande distribution à La Réunion.
Le ministre de l’Agriculture s’engage à travailler et avancer sur le sujet d’une assurance pour la production locale vis-à-vis de la grande distribution.
Aucune solution n’est apportée aujourd’hui, juste un début de réponse. "Bien évidemment il y a de l’importation, il y a des produits de dégagement. Mais la réponse c’est la production locale", explique Stéphane Travert.
Patrick Levenneur, président du groupement des éleveurs Avicole, déclare : "On produit 13 000 tonnes de viande et on en importe 21 000 tonnes. C’est là où ça nous dérange, on ne peut pas concurrencer un produit qui vient d’ailleurs. On trouve inadmissible et incompréhensible que les produits dans les grandes surfaces soient en dessous du prix de vente qu’on fait, vu qu’il y a le transport et tout qui se greffe dessus."
À cette difficulté s’ajoute celle des jeunes agriculteurs. Ils ne peuvent pas s’installer faute de moyens financiers. "Pour construire les bâtiments ça coûte horriblement cher. Alors que s’il y a des baisses au niveau des aides c’est sûr que pour s’installer ça va être compliqué pour les jeunes", explique Bernard Maillot, exploitant avicole et bovin.
Place ensuite à la présentation de la filière bovine. Car sur l’exploitation on compte une vingtaine de bovins. Concernant la leucose bovine qui touche le cheptel réunionnais, le ministre rassure une nouvelle fois. "J’ai bien rappelé que les consommateurs pouvaient avoir toute confiance pour consommer la viande bovine issue de ce territoire."
Stéphane Travert ajoute : "On doit travailler pour lutter contre la leucose bovine bien évidemment. On doit assurer la traçabilité des élevages, assurer la sécurité sanitaire et alimentaire de nos concitoyens."
En matière de sécurité et d’hygiène alimentaire le ministre n’hésite pas à donner l’exemple. "C’est absolument indispensable. C’est ce qui permet à une filière comme ça de continuer à travailler."
En marge de cette visite, l’inter-syndical de l’Office National des Forêts (ONF) a rencontré le ministre pour lui faire part de leurs inquiétudes sur l’avenir de l’ONF. Ils craignent une baisse d’effectif et de moyens financiers.
Dans l’après-midi, le ministre a visité l’usine de transformation Réunipêche et rencontre les professionnels réunionnais de la pêche.
10h00 : Visite de l’exploitation Maillot, élevage de volaille, diversification en bovin et paille de canne
14h15 : Présentation du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad Réunion)
Présentation de l’Armeflhor, association réunionnaise pour la modernisation de l’économie fruitière, légumière et horticole
Visite de l’entreprise Coccinelle, production d’insectes endémiques destinés à la lutte biologique
16h00 : Visite de l’usine de transformation Réunipêche
Rencontre avec les professionnels réunionnais de la pêche
17h00 : Comité régional des pêches et rencontre avec les professionnels de la pêche