L’annonce a secoué toute La Réunion hier, Roland Robert, ancien maire de La Possession, s’est éteint à l’âge de 77 ans. Il laisse derrière lui une empreinte politique indélébile.
Le maire historique de La Possession est décédé mardi 29 avril à Saint-Pierre. Hospitalisé depuis une quinzaine de jours, suite à un accident vasculaire cérébral, le 11 avril dernier, Roland Robert est mort à l’âge de 77 ans.
77 ans et plus de quarante années passées dans la vie politique. La politique était devenue sa vie. Élu maire de La Possession en 1971, il avait occupait ce poste jusqu’au 30 mars 2014, date à laquelle il avait été détrôné de son siège par Vanessa Miranville. 43 années passées au services des Possessionnais. Les habitants de la ville ont appris avec émoi la disparition de leur maire.
La figure du Parti communiste réunionnais était le doyen des maires de La Réunion, avec sept mandats consécutifs. Avant de se lancer dans la vie politique, il exerçait en tant que professeur en biologie au collège du Guillaume Saint-Paul, puis au collège Edmond Albius au Port.
Les drapeaux de la mairie de La Possession ont été mis en berne hier. Le corps de Roland Robert a été rendu à sa famille en fin d’après-midi. Une veillée s’est tenue hier soir au domicile de l’ancien maire. Une seconde doit se tenir ce soir pour accueillir les nombreux Possessionnais désireux de rendre un dernier hommage à leur ancien représentant. Une cellule d’accompagnement doit être mise en place ce mercredi pour les employés communaux. Les obsèques de l’ancien maire doivent avoir lieu jeudi.
Mardi, la classe politique locale a réagi en masse après l’annonce du décès de Roland Robert. Parmi les témoignages, ceux de Paul Vergès, fondateur du PCR, pour qui longévité rime avec fidélité. Une fidélité indéniable que Roland Robert avait obtenue de ses administrés. Jean-Paul Virapoullé, maire de Saint-André a quant à lui salué un homme qui a "creusé un sillage dans le cœur de la population de La Possession et des Réunionnais."
Nassimah Dindar, avec qui Roland Robert évoluait, au sein du Conseil général en tant que vice-président, a évoqué "un des grands combattants de la démocratie à La Réunion." Les messages les plus forts ont été ceux des proches politiques de Roland Robert au sein du PCR. Pour Wilfrid Bertile, Roland Robert s’en est allé "comme les acteurs qui meurent sur scène". "Il est mort en poids d’une mission très symbolique de son engagement", a-t-il confié.
Pour le secrétaire général du parti communiste local, le maire historique a "radicalement transformé La Possession".
Des messages de respect et d’hommage à un homme qui aura laissé son sillage dans la sphère politique réunionnaise.