Le député-maire de Saint-Leu n’a pas tardé à répondre aux associations qui comptent attaquer son arrêté autorisant la pêche aux requins bouledogues. Il les en "remercie" et leur souhaite du "succès".
Thierry Robert, le disait jeudi soir après sa rencontre avec les pêcheurs. Il "n’attendait que ça", que son arrêté soit attaqué au tribunal. Dans un communiqué, il réagit à l’annonce des associations Sea Sheperd, l’ASPAS et Longitude 181 de déposer un recours au tribunal administratif contre son arrêté mardi prochain.
En intégralité, le communiqué de Thierry Robert :
A la suite de l’annonce par plusieurs associations dites "de protection des animaux" d’engager des recours contre mon arrêté, je tiens à indiquer que je les remercie vivement de cette démarche dont j’espère, de tout cour, le succès !
En effet, si comme l’indique ces associations mon arrêté municipal serait illégal en ce que le territoire maritime de Saint-Leu "appartient entièrement à la réserve marine (hormis le port de Saint-Leu)", cela induirait qu’il revient, en fait, au Préfet de prendre pour les usagers toutes les mesures de sureté qu’implique nécessairement la règlementation nouvelle sur la réserve marine, qui tend à établir une cohabitation dangereuse entre l’homme et des animaux dont il est établi que les attaques survenues dans les zones de loisirs habituelles des usagers ont été mortelles ou mutilantes.
La commune ne pourrait dans un tel cas que se réjouir de voir se lever la contradiction qui prévaut jusqu’à aujourd’hui entre, d’une part, le principe de libre administration des collectivités et, d’autre part, les prohibitions règlementaires imposées dans le choix des moyens que le maire peut mettre en ouvre pour assurer la sureté de ses concitoyens jusqu’à répondre de son inaction pour homicide involontaire devant le juge pénal, de sorte qu’il ne lui reste que le choix de l’interdiction totale et définitive de toutes les activités libres et gratuites de baignades et de loisirs, tel que le surf, impliquant, qu’à terme et à titre de mesure de sureté pour s’assurer du parfait respect de cette nouvelle interdiction faites aux habitants de la Réunion, la pose de barbelés et de barreaux pour en interdire l’accès au domaine public comme c’est déjà le cas pour le Volcan.
Ainsi à la Réunion nous aurons créé trois grands parcs, un parc à poissons, un parc à indigènes comprenant pour ses besoins un sous-parc à baignade derrière des filets et un parc national des hauts.
Bien évidemment il ne faudrait pas voir dans les conséquences du Décret sur la Réserve marine et sa gestion l’existence d’une charge anormale causant un préjudice spécial aux communes de l’Ouest et aux entreprises liées au tourisme de nature à engager la responsabilité de l’Etat.
Bienvenue dans le nouvel âge de l’écolo-tourisme et bon courage !