Le député David Lorion exprime son mécontentement suite à l’annonce de la fermeture de 16 lits dans le service de gastro-entérologie du CHU Sud.
Le 15 juillet dernier, la gouvernance du CHU a décidé la suppression de 16 lits en gastro-entérologie alors que le COPERMO avait acté 9 dans son texte initial. Une nouvelle fois, j’exprime mon mécontentement face à cette décision qui va au-delà des prévisions du COPERMO, et qui vise une nouvelle fois à opérer des économies budgétaires au détriment de la santé du patient.
Cette suppression de lits vient s’ajouter à d’autres mesures déjà décidées et sur lesquelles j’avais déjà réagies comme le transfert de la chirurgie infantile ou du laboratoire de biologie moléculaire.
Le CHU Sud devient, mesures après mesures, une annexe du CHU Nord. Ce déséquilibre territorial entre le Nord et le Sud, ne peut qu’à terme conduire à une inégalité des soins et à une disparité qualitative de notre système de santé.
Je ne suis pas élu pour me taire face à cette évolution du service public de la Santé !
Certes l’évolution de la médecine ambulatoire, le regroupement des spécialités et le financement de l’hôpital public, notamment du CHU contraignent à des ajustements dans l’organisation des services, mais la situation dans les Outre-mer avec les épidémies de virus, notamment de la dengue ces derniers mois, et l’importance de la population touchée par des maladies chroniques comme le diabète, impose que tout le territoire puisse être équipé d’un service capable de recevoir une population en souffrance.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Les patients qui arrivent de tout le Sud se retrouvent dans le service des urgences qui sont saturées. Le personnel hospitalier a protesté des jours durant, affirmant son impossibilité de soigner dans ces conditions. En retirant des lits en gastro-entérologie, on affaiblit non seulement le service concerné, mais on prive les urgences de solutions pour accueillir des malades.
Une nouvelle fois, je demande à tous de défendre notre CHU Sud, de défendre la pérennité de la qualité des soins sur l’ensemble du territoire. J’apporte tout mon soutien au combat mené par les syndicats de personnels, les représentants des patients et les soignants qui nous demandent une plus forte mobilisation.