Dans moins d’une semaine auront lieu les élections régionales. 11 candidats sont en lice pour briguer le poste de président de la Pyramide inversée. L’occasion de faire un point sur les transports.
À La Réunion, 82 % de la population se rend en voiture au travail et seulement 7 % empruntent les transports en commun. Se pose alors la question du rail et de la NRL.
Concernant la NRL, d’autres questions se posent : Quand et comment la finir : 9 km de route sont réalisés. Il reste 2,5 km pour rejoindre la Possession. Quel seront les surcoûts ?
Olivier Hoarau, Liste Ansanm Alon Réyoné, se dit favorable au run rail. "Je vais faire cette portion du rail, un train express régional entre St-Benoît et Ste-Marie. L’intermodalité est à construire, la relation entre le littoral et les Hauts. Il nous faut améliorer cette intermodalité.
Tout le monde est d’accord pour le train mais personne n’a le courage d’y aller maintenant. La vie réunionnaise ce n’est pas se limiter à son éco quartier. Il y a une question d’efficacité du transport."
Ericka Bareigts, Liste Nouvel avenir de La Réunion. "Oui le rail est une des solutions pour apporter une réponse à ce problème qui angoisse les Réunionnais. C’est 2 à 3 heures qu’on perd sur les routes. Objectif est de diviser par deux le temps dans les transports."
Pour Corinne de Flore, Liste Coopération pour le développement de La France, "il faut développer des moyens de déplacement collectif, rapide et en nombre suffisant. Il faut mettre en place un TGV pour relier les communes où se concentrent les bassins d’emploi, des vélos électriques, des téléphériques qui relieraient les écarts."
Huguette Bello, Liste conduite par Huguette Bello. "Nous ne pouvons pas avoir deux projets de rail sur un petit territoire comme La Réunion. À terme, il faudra bien avoir un train qui aille de Saint-Benoît à Saint-Joseph."
Pour Didier Robert, Liste Objectif Réunion, "le rail est un dossier complexe pour lequel on doit porter des solutions. Modernisation du réseau routier, développer des voies. Il faudra une alternative à poser. Et donc le transport d’idée de St-Benoît à St-Joseph."
Patrick Lebreton, Liste La Réunion des Territoires. "Si on fait un fer à cheval St-Joseph, St-Benoît, n’a point l’argent. Il faut mailler l’aménagement du territoire. Le rail i montera pas dans les Hauts. On peut faire rêver les Réunionnais. Il faudra mixer les solutions et mettre pourquoi pas un rail sur les portions densifiées".
Joseph Rivière, Liste Rassemblement national. "Avec la population, on va étudier toutes les possibilités à notre hauteur et on proposera doit choisir en fonction des coûts, de la rapidité."
Philippe Cadet, Liste Le projet réunionnais. "Ce qui compte ce n’est pas rail ou pas rail mais c’est l’intermodalité."
Vanessa Miranville, Liste Maintenant osons 2021. "Depuis 40 ans, les élus ne se sont pas mis d’accord sur un projet commun. Que ce soit un rail ou autre chose, il faut la place pour mettre ces transports sur des endroits dédiés. Le meilleur déplacement, c’est celui qu’on ne fait pas, pour cela il faut aménager nos quartiers."
Jean-Pierre Marchau, Liste Naturellement écologistes. "Il nous faut un outil qui fasse consensus pour dire ce qu’il faut faire et produire des tramways dans les bassins urbains et bâtir dans le bassin Nord."
Corinne de Flore, Liste Coopération pour le développement de La France, prône également pour des bus gratuits. "Oui pour le bus gratuit pour les personnes gagnant moins de 1 500 euros par mois."
Philippe Cadet est également pour la gratuité des bus, tout comme Huguette Bello.
Jean-Yves Payet, Liste Lutte Ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs. "Le bon sens a été mis de côté pendant des dizaines d’années. Le vrai problème c’est de laisser à la population de décider, en votant mais en contrôler les comptes de la Région. Le transport doit être gratuit pour la population qui doit aller travailler."
Autre point qui a été souligné, la Nouvelle Route du Littoral. Sur ce point, tous étaient en désaccord et la majorité pointait des doigts un projet non réalisé par la majorité sortante et un manque d’anticipation.
Pour Ericka Bareigts, "ce débat est assez irréel sur la NRL car on cherche à avoir des réponses sur quelque chose que vous n’avez pas réalisé", dit-elle en s’adressant à Didier Robert. "Pourquoi vous ne l’avez pas fait en viaduc ? Nous voilà endettée ne sachant pas comment terminer cette route. On n’a pas confiance en ce que vous dites. Avant d’aller nous noyer dans un projet aussi mal ficelé et d’engager la responsabilité et les finances de ce pays, il est temps de faire un audit juridiquement, financièrement et techniquement."
Didier Robert, président sortant, répond. "Lorsque nous avons pris la décision de lancer la NRL il y avait des études. Nous avons pris le choix d’engager le chantier sur un élément, la sécurité sur cette portion de route. Notre responsabilité collectivité est de mener à bien ce projet. Nous devons avoir accès à des matériaux disponibles (remblais). Il y a suffisamment de matériaux pour aller jusqu’au bout de chantier."
Huguette Bello également s’adresse à Didier Robert. "Vous ne nous avez jamais dit la vérité sur ce dossier. Les accords de Matignon que vous avez mal négociés se sont les Réunionnais qui paient. Vous n’avez pas prévu de matériaux pour finir cette route. Cela n’est pas ainsi qu’on dirige une instance telle que la Région. Vous avez failli sur ce dossier. Nous sommes endettées sur 20 ans."
Pour Patrick Lebreton, "il faut assouplir le schéma de carrière. Le Sud i attend toujours. Je veux dire à Didier Robert, mi demande a zot de faire un audit sur la fiabilité des piliers. Je préconise qu’on garde la route actuelle."
Concernant la NRL, Philippe Cadet est pour l’endiguement. "Cela permettrait de donner plus d’emplois aux Réunionnais. Cela ne peut pas se faire à n’importe quel prix. Je ne sais pas s’il y a assez d’andains. Le problème de fond c’est qu’on ne connaît pas vérité mais il faudra la terminer pour ne pas continuer à être le plus ridicule du monde entier."