S’exprimant sur le risque requins à la Réunion, le parti écologiste Europe Ecologie les Verts estime qu’il est indispensable d’attendre les résultats des études scientifiques avant d’engager des mesures.
Dans un communiqué intitulé "Apprendre à connaître avant d’agir", Europe Ecologie les Verts la Réunion fait part de sa position sur le risque requins et la récente autorisation de l’Etat d’ouvrir la chasse aux requins au sein de la Réserve marine. Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel s’est également engagé à revoir les limites de la Réserve marine.
Ce jeudi, le parti écologiste de la Réunion - EELV les Verts - réagit en appelant à davantage de recul sur le dossier requins et à ne pas précipiter les décisions sur cette problématique. Pour eux, attendre les résultats des différentes études scientifiques menées sur le dossier requins est nécessaire avant la mise en application de mesures concrètes contre le risque requins.
"La fonction de la réserve marine est de combattre le déséquilibre engendré par l’impact des activités humaines sur l’écosystème récifal et de protéger le renouvellement des équilibres qui se font naturellement.", rappellent les Verts.
Mettant en avant les derniers chiffres du tourisme de l’Insee, Les Verts affirment que "Les activités touristiques et économiques de l’Île ne sont globalement pas impactées" et appellent à plus de sérénité dans ce débat.
Le communiqué d’EELV les Verts Réunion sur le risque requins :
"L’Île de La Réunion fait la une de l’actualité après l’attaque mortelle d’un requin sur un surfeur.
Faut-il prélever le requin ? Faut-il revoir le périmètre de la réserve marine ? L’activité surf est –elle en sursis ? Faut-il attendre la fin des études scientifiques ?
S’il arrive qu’après un fort cyclone ou une forte houle que des petits requins franchissent la barrière corallienne pour venir se loger dans la dépression arrière récifale, la zone de baignade, il est très rare d’y voir des adultes et encore plus rare d’y avoir des victimes. Par contre, on enregistre les attaques de requins en dehors de la barrière, en haute mer, au niveau de la pente externe du récif. L’activité de surf se fait également dans cette zone.
La fonction de la réserve marine est de combattre le déséquilibre engendré par l’impact des activités humaines sur l’écosystème récifal et de protéger le renouvellement des équilibres qui se font naturellement.
Il est clair que nous n’avons pas à choisir entre le requin et une activité en mer en particulier mais bien à réfléchir sur l’occupation spatiale et temporelle du domaine récifal. La baignade et les activités sportives à l’intérieur de la barrière sont plus sûres.
Les résultats qui suivront les études scientifiques sur la dynamique des populations de requins aideront à la politique de gestion balnéaire, marine, à la règlementation des activités nautiques etc.
Les activités touristiques et économiques de l’Île ne sont globalement pas impactées par l’emballement médiatique autour du risque requin au regard des dernières statistiques de l’INSEE (+12% de fréquentation touristique en 2011 ; 20% des touristes y viennent pour le patrimoine mondial). La dynamisation territoriale sur les enjeux socio-économiques dépend de l’engagement des collectivités, des acteurs économiques, des associations et des habitants.
EELVR demande que toute action, notamment de prévention, en faveur de la sécurité des activités nautiques et de la protection des écosystèmes soit menée en toute sérénité et avec le recul nécessaire : mieux connaître la mer, c’est mieux l’appréhender, mieux la gérer. En protégeant l’écosystème, on protège aussi l’Homme.