Selon un communiqué de la liste régionale "Naturellement écologistes", le remplacement de l’importation du fioul et du charbon par celle de la biomasse représenterait un scandale environnemental à La Réunion.
C’est par le biais d’un communiqué de presse que la liste régionale "Naturellement écologistes" fait état d’un scandale environnemental constituant la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), décidée par la majorité régionale.
Approuvé le 25 novembre 2020 en assemblée plénière, la PPE a pour but de remplacer l’importation de fioul et de charbon, qui permettent actuellement de produire de l’électricité, par l’importation de biomasse. La finalité étant de permettre à La Réunion d’atteindre une certaine autonomie énergétique.
Le projet de remplacement énergétique s’organiserait de manière à importer des résidus de bois provenant des États-Unis.
C’est de cette manière que devrait s’agencer deux centrales à charbon de Bois Rouge et du GOL en centrales à biomasse solide de l’entreprise privée Albioma. En d’autres termes, le projet supposerait donc un approvisionnement des centrales réunionnaises par de la déforestation.
Transporter sur route et par mer, les produits du bois devraient, en plus, contenir un important bilan carbone.
La liste « Naturellement écologistes » estime que le projet va à contre-sens de toute dynamique écologique et reste ancré dans une logique de dépendance à l’importation.
Pour l’heure, il n’existerait pas d’études scientifiques satisfaisantes démontrant la neutralité de la combustion du bois en matière d’impact environnemental.
Dix-neuf ONG internationales demandent à l’Agence Française de Développement ainsi qu’aux investisseurs publics et privés de suspendre le projet réunionnais de conversion tant qu’il n’y a aucune étude d’impact environnemental.
En effet, plus de 500 scientifiques ont alerté la Commission Européenne sur les risques associés à la combustion de la biomasse forestière.
Comme le précise l’ONG Reclaim Finance, " la production d’une unité́ d’électricité́ à partir de la biomasse solide émet entre 3 % et 50 % de CO2 de plus que la production à partir du charbon, principalement en raison de la teneur en humidité́ plus élevée".