Après la démission inattendue du ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot, le chef de l’État accompagné de son premier ministre se sont penchés sur une révision de la composition gouvernementale qui pourrait être effective dès ce mardi 4 septembre.
La démission surprise de Nicolas Hulot a déstabilisé le pouvoir en place. Emmanuel Macron et Édouard Philippe pourraient cependant en avoir profité pour penser un remaniement plus profond au sein du gouvernement.
En effet, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé sa démission en direct mardi 28 août sur France Inter.
Une décision qui selon l’ex-ministre a été réfléchie mais difficile à prendre. Nicolas Hulot estime ne plus être en accord avec l’exécutif. "Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur sur ces enjeux-là."
Une décision aussi suprenante qu’inattendue puisqu’il affirme l’avoir prise sans en avoir averti auparavant ni le chef de l’État ni le Premier ministre.
Emmanuel Macron s’est penché ce weekend sur le remaniement et donc le choix du remplaçant de Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a annoncé vendredi 31 août denier que le gouvernement devrait être au complet ce mardi 4 septembre en vue du prochain conseil des ministres prévu mercredi 5 septembre.
"Le président de la République a indiqué que le gouvernement sera au complet pour mardi prochain. Le conseil des ministres se tiendra donc mercredi au complet et sera suivi d’un séminaire gouvernemental", a précisé le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres.
Bien que le nom de Daniel Cohn-Bendit ait été sur les lèvres d’un grand nombre de personnes pour reprendre la place de ministre de l’Écologie, ce dernier a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement.
Effectivement, après un temps de réflexion et une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron, l’écologiste a décidé de refuser l’offre de reprendre les rennes du ministère.
"J’étais divisé, je me suis d’abord dit : ’il faut y aller’. [...] Pour la première fois de ma vie, je me suis dit ’pourquoi pas’, être ministre. J’avais besoin de me tester. Et ce test, je l’ai eu lorsque j’ai eu Emmanuel Macron au téléphone", déclare Daniel Cohn-Bendit.
Le chef de l’État lui a demandé s’il était prêt à perdre sa liberté en devenant ministre. Mais d’un commun accord avec Emmanuel Macron, il a pris cette décision afin de préserver sa liberté.