Véritable chef d’orchestre de l’aménagement du territoire, la Région est la seule collectivité réunionnaise à pouvoir impulser une politique de grands chantiers. Il s’agit d’un levier stratégique pour rééquilibrer les flux, réduire la pollution, les embouteillages, mais aussi pour relancer l’économie par la demande publique.
S’il a beaucoup été question, pendant cette campagne, d’ouvrir une nouvelle phase de grands chantiers avec le déploiement d’un réseau ferré de l’Est jusqu’au Sud, il reste à régler la question de la Nouvelle route du Littoral. Un nouveau marché sera nécessaire pour compléter le tronçon manquant entre La Possession et la Grande Chaloupe, alors que des doutes émergent sur la dette de la Région et la disponibilité des matériaux.
Le débat du premier tour, organisé par Antenne Réunion, a été l’occasion pour les 11 candidats à l’élection régionale de confronter leurs points de vue.
Faute de matériaux, la Région a dû résilier une partie du marché de Nouvelle route du Littoral, reportant la fin du chantier à 2023 minimum, au lieu de 2020, date annoncée au départ. Pour l’achever, la majorité sortante estime pouvoir se passer de carrières. Ce qui est loin d’être acquis.
Enjeu pour la Région : finir la NRL
Alors que la Région entend démarrer un nouveau cycle de grands chantiers, des doutes émergent sur sa capacité à les financer, car sa dette a franchi le seuil d’alerte. Le secteur du BTP, lui, s’inquiète de l’épuisement des matériaux.