Par rapport aux autres collectivités de France, la Région Réunion se distingue par un engagement très fort dans le transport aérien. Outre ses missions traditionnelles d’organisatrice de la mobilité, elle s’est substituée à l’Etat pour financer un vaste programme de continuité territoriale, qui lui coûte plus de 50 millions d’euros par an.
A plusieurs reprises, le conseil régional a également dû injecter de l’argent dans Air Austral, au point de devenir ultra-majoritaire dans son capital, dont elle détient plus de 90% (via la Sematra). Une manière de préserver sa souveraineté aérienne.
Le débat du premier tour, organisé par Antenne Réunion, a été l’occasion pour les 11 candidats à l’élection régionale de confronter leurs points de vue sur le transport aérien.
Il a fallu une crise sanitaire pour mettre en sommeil la continuité territoriale, un dispositif chaque année plus populaire depuis sa création. En 2019, avant que le Covid cloue les avions au sol, la Région avait émis 158 000 bons, un record.
Enjeu pour la Région : la continuité territoriale
Depuis la crise sanitaire, Air Austral, a sollicité à deux reprises le soutien financier de la Région, qui aura injecté plus 150 millions d’euros dans sa « filiale » au cours de la dernière décennie. Confrontée à une concurrence de plus en plus féroce, la compagnie régionale s’interroge sur son avenir.
Enjeu pour la Région : Air Austral
L’ouverture de la route des Tamarins a perturbé les ambitions de Pierrefonds, qui se bat pour conserver sa stature internationale en dépit des impératifs financiers. De quoi nourrir un fort ressentiment des élus sudistes.