Des cyclones qui changent de trajectoires. Un trait de côte qui recule. Un océan qui se réchauffe. Les bouleversements climatiques ont déjà commencé à produire leurs effets à La Réunion.
A l’heure où les nouvelles normes environnementales deviennent de plus en plus strictes, notre territoire évolue sur une périlleuse ligne de crête pour répondre au défi du siècle, tout en continuant de couvrir les besoins d’une population qui pourrait franchir la barre du million d’habitant en 2040.
Il s’agit de construire plus de logement tout en préservant les terres agricoles. Tendre vers la souveraineté alimentaire sans empiéter sur les espaces naturels protégés. Comment préparer cette échéance ? Une partie de la réponse est entre les mains de la Région, qui joue un rôle clef dans l’aménagement du territoire, la gestion des déchets et la promotion des énergies renouvelables.
Le débat du premier tour, organisé par Antenne Réunion, a été l’occasion pour les 11 candidats à l’élection régionale de confronter leurs points de vue sur les problématiques environnementales.
De plus en plus dépendante des énergies fossiles, la Région Réunion espère atteindre 99% d’énergie renouvelable dès 2023 en remplaçant charbon et fioul par de la biomasse. Mais cette "révolution verte" suscite la controverse. Elle repose sur l’importation de granulés de bois d’Amérique du Nord au bilan carbone discutable.
Enjeu pour la Région : l’autonomie énergétique
Alors que les centres d’enfouissement de Sainte-Suzanne et de Pierrefonds sont proches de la saturation, les élus peinent à s’entendre sur la suite. Porté par Ileva, le projet d’incinérateur de Pierrefonds, a donné lieu à des affrontements homériques.
Enjeu pour la Région : les déchets
Garante des équilibres géographiques, la Région doit répondre à un besoin croissant de logements, tout en limitant l’étalement urbain, qui grignote les espaces naturels. Les terres agricoles, notamment, se trouvent sous pression.