Les candidats aux élections régionales s’étaient donné rendez-vous ce lundi soir sur Antenne Réunion pour participer au débat du premier tour de la campagne des régionales.
Ce lundi 14 juin, à 19h45, vous avez pu suivre le débat entre les 11 candidats aux Régionales sur Antenne Réunion.
Pendant plus d’une heure et en direct, les candidats aux élections régionales ont échangé. Quels programmes ? Quels enjeux ? On vous dit tout.
Présidence : le débat du premier tour des Régionales
Les onze candidats à la présidence étaient face à Antoine Hassler, Maëva Pausé et Yves Mont-Rouge.
Durant plus d’une heure, il a été question des programmes des candidats et de leurs positions sur plusieurs thématiques : se déplacer demain, la mobilité, le développement de La Réunion, l’environnement, et la présidence.
À La Réunion, 82 % de la population se rend en voiture au travail et seulement 7 % empruntent les transports en commun. Se pose alors la question du rail et de la NRL.
Lors de ce débat, la majorité des élus s’est dit pour le run rail ou un train express.
Concernant la NRL, d’autres questions se posent : Quand et comment la finir : 9 km de route sont réalisés. Il reste 2,5 km pour rejoindre la Possession. Quel seront les surcoûts ?
Pour Olivier Hoarau, Liste Ansanm Alon Réyoné, et Ericka Bareigts, il faut absolument faire une portion du rail entre St-Benoît et Ste-Marie afin d’améliorer l’intermodalité. Pour Patrick Lebreton, Liste La Réunion des Territoires le rail est une bonne solution, mais à mettre sur des portions densifiées.
Pour Corinne de Flore, Liste Coopération pour le développement de La France, l’enjeu est de développer des moyens de déplacement collectifs, rapide et en nombre suffisant. Tout comme Jean-Pierre Marchau, Liste Naturellement écologistes.
Pour Didier Robert, Liste Objectif Réunion la question est de moderniser le réseau routier.
Plusieurs s’accordent également, comme Huguette Bello, Liste conduite par Huguette Bello, sur la gratuité des transports en commun à La Réunion.
Autre point qui a été souligné, la Nouvelle Route du Littoral. Sur ce point, tous étaient en désaccord et la majorité pointait des doigts un projet non réalisé par la majorité sortante et un manque d’anticipation. Didier Robert souhaite mener à bien ce projet.
Pour Yves Mont-Rouge, journaliste. "La majorité des candidats est d’accord sur la voie ferrée, mais quand ? Les avis divergent autant sur le coût. Il faudrait commencer par le commencement, les projets commencés mais pas terminées (NRL). L’urgence est de renforcer le parc de bus et au niveau du réseau routier, terminer la contournante de St-Jo..., mener ces travaux-là."
Se déplacer demain : le run rail et la NRL au coeur des discussions des candidats aux Régionales
La continuité territoriale, c’est plus de 40 000 bons en 2010, qui sont passés à 158 000 en 2019. La Région y consacre 29 millions d’euros. Depuis, l’aide a été revue à la baisse. La Région a renoncé à la mobilité dans le sens métropole/Réunion.
Olivier Hoarau s’accorde à dire qu’elle existera après. Cependant, il faut que l’État se mobilise et qu’elle soit étendue, comme le souligne Vanessa Miranville.
Corinne de Flore souhaite elle mettre en place une mobilité relationnelle mais également une mobilité pour la formation.
Pour Philippe Cadet, il faut que la continuité dans le sens métropole/Réunion soit rétablie.
En tout cas ce qu’il ressort de ce débat, c’est que tous sont pour le maintien mais certains avec une refonte (revenus, sanitaire, formation...).
Continuité territoriale : la majorité des candidats aux régionales favorables à son maintien
Quel modèle choisir ? Nord, Est, Ouest, Sud et Hauts de l’île. Se pose la question de l’attractivité des Hauts.
Pour Corinne de Flore, il faut un schéma de cohérence régionale pour faciliter la mobilité des personnes qui vivent sur ce territoire et créer de nouvelles zones économiques.
Pour Patrick Lebreton, Joseph Rivière et Philippe Cadet, le développement des Hauts est primordial. Cependant, sans délaisser les autres régions de l’île.
En conclusion, il faudrait un schéma de cohérence, travailler en commun entre la Région, les EPCI, le département, les communes. Il faut développer chaque micro-région en fonction de leur identité économique.
Rééquilibrer le territoire : développer les Hauts, sans délaisser les Bas
La Réunion est-elle capable d’atteindre l’autonomie énergétique. Seuls 31 % sont issus de l’énergie renouvelable. 70 % sont produits à partir d’énergies fossiles.
Pour Olivier Hoarau, il faut développer les filières de production de biomasse.
Pour Ericka Bareigts, cela passe par des constructions nouvelles et climatiques. Comme pour Vanessa Miranville, l’autonomie énergétique est indispensable. Pour moins consommer il faut un aménagement durable et une énergie verte.
Pour Corinne de Flore, cela passe par le développement de moyens de transport écologiques.
Pour Jean-Pierre Marchau, cela passe de nouvelles recherches géothermiques.
Pour Huguette Bello, le développement de l’énergie passe par la canne à sucre. Il faut mettre en place un plan de cohérence écologique.
Quid du problème du traitement des déchets pour créer de l’électricité. Ce problème n’est pas encore résolu. "Il faut, sur des dossiers, faire abstraction des querelles politiques et travailler dans l’intérêt des Réunionnais", conclut Yves Mont-Rouge.
Atteindre l’autonomie énergétique : faire de La Réunion un territoire économe
Gérer une collectivité et écrire l’avenir de La Réunion avec les grands enjeux. Éthique, non cumul des mandats...
Pour Olivier Hoarau, il faut faire en sorte que la politique serve la population et non pas l’inverse. C’est gouverner pour les Réunionnais. Éthique, c’est le fondement même de notre république.
Pour Ericka Bareigts, il faut remettre de la décence dans l’exercice de ses fonctions. "Les Réunionnais veulent que la gouvernance soit rassemblée. Il faut faire avec les citoyens."
Didier Robert fait lui appel à plus de cohérence. "Bon nombre des difficultés auxquelles nous sommes confrontés c’est dû au manque de cohérence entre élus. Je lance un appel à ce que nous puissions se mettre au travail et les maires qui se présentent, commencer par les missions pour lesquels vous êtes élus."
Pour Patrick Lebreton, "il y a un grand peuple en souffrance."
Pour Joseph Rivière, il faut passer par une démocratie participative.
Vanessa Miranville prône pour que la loi exige que les élus n’aient avoir condamnation pour pouvoir se présenter. Un principe simple : l’intérêt général avant tout, pas de copinage, toujours l’équité et la probité.
Huguette Bello évoque également cette probité et l’honnêteté. L’élu doit être une référence. "Arrivé à la Région, nous allons demander le non cumul, réduire les dépenses somptuaires, de frais de bouche, de réception, de communication. Nous voulons faire vivre la démocratie participative et établir en constance le dialogue et nous exclurons le copinage... "
Olivier Hoarau : "ma priorité c’est vous, avec vous on va réussir à sortir du tout-voiture, du logement indigne, alors ensemble allons reyoné pour que nos rêves se réalisent. Nou peut proposer quelque chose de plus grand à nos enfants."
Corinne de Flore : "l’humain au centre du projet, ensemble tout est possible, un logement pour tous, un emploi pour tous, création d’entreprises, un chèque de 150 euros pour les ménages aux revenus inférieurs à 1 500 euros."
Ericka Bareigts : "La Réunion a besoin d’audace, d’un nouveau souffle, de talent, de créativité. Nous souhaitons vous proposer un projet qui redonne confiance, qui porte une ambition, vous protège."
Didier Robert :"Il y a de vraie situation d’urgence (sanitaire, économique...). Il y a une vraie urgence sur le plan social. Des sujets de préoccupations qui doivent être portés par tous."
Patrick Lebreton : "Je vous invite à faire le choix de La Réunion des territoires pour 4 raisons : l’expérience, la transparence, la proximité, l’équité."
Joseph Rivière : "Le vrai changement c’est ici, aujourd’hui et maintenant."
Philippe Cadet : "Le minimum c’est que le Réunionnais retrouve sa place à La Réunion. Nout peuple y souffre trop."
Vanessa Miranville : "On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés. Je crois en notre capacité à bâtir une île unie. Ce pouvoir nous allons le reprendre. Osons une Réunion soudées, d’excellence."
Jean-Pierre Marchau : "Le projet de notre liste est un projet de la transition écologique, qui permet d’unifier une approche de l’économie du social et transformer cette société. Nous proposons de changer de logiciel par rapport aux logiciels précédents."
Jean-Yves Payet : "Votez pour faire entendre le camp des travailleurs. Nous représentons les premiers de corvées."
Huguette Bello : "La présidence de la Région est une lourde responsabilité, le fruit d’un long cheminement, savoir mener des combats, avoir une détermination sans faille."
À La Réunion, l’état des 11 listes de candidats enregistrés est fixée par l’arrêté en date du 18 mai 2021.
Voici les 11 listes dans l’ordre d’affichage :
- Olivier Hoarau, Liste Ansanm Alon Réyoné
- Corinne de Flore, Liste Coopération pour le développement de La France
- Ericka Bareigts, Liste Nouvel avenir de La Réunion
- Didier Robert, Liste Objectif Réunion
- Patrick Lebreton, Liste La Réunion des Territoires
- Joseph Rivière, Liste Rassemblement national
- Philippe Cadet, Liste Le projet réunionnais
- Vanessa Miranville, Liste Maintenant osons 2021
- Jean-Pierre Marchau, Liste Naturellement écologistes
- Jean-Yves Payet, Liste Lutte Ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs
- Huguette Bello, Liste conduite par Huguette Bello
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