Pour la députée Nadia Ramassamy, le prolongement de l’état d’urgence sanitaire à La Réunion jusqu’au 15 novembre est "une mesure nécessaire pour une sortie de crise pérenne."
Alors que les députés doivent décider ce mardi 7 septembre si l’état d’urgence doit être prolongée dans les Outre-mer dans le cadre de la crise sanitaire liée au coronavirus, Nadia Ramassamy a indiqué clairement sa réponse. Pour la députée réunionnaise, la prolongation est une mesure nécessaire pour une sortie de crise pérenne.
"À l’occasion de la séance extraordinaire du mardi 7 septembre, les Députés devront se prononcer sur la prolongation ou non de l’état d’urgence sanitaire dans les territoires ultramarins.
Si la situation s’améliore depuis plusieurs semaines à La Réunion, le taux d’incidence reste cependant élevé et de nombreux services hospitaliers subissent encore les conséquences de l’épidémie.
De plus, de nombreuses entreprises réunionnaises en baisse de chiffre d’affaires dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de l’évènementiel par exemple, ont besoin de l’appui économique de l’État instauré dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Aussi, je me prononcerai pour la prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans les Outre-mer jusqu’au 15 novembre 2021 qui permettra, couplée à la vaccination contre le Covid, de sortir durablement de cette crise sanitaire.
La Réunion, comparativement à d’autres territoires ultramarins, voit l’épidémie reculer un peu plus chaque jour. Je compte donc sur le préfet pour continuer à adapter les mesures prises afin de permettre à nos entreprises de pouvoir continuer leur activité, et d’éviter d’aggraver la situation économique.
Toutefois, je ne perds pas de vue que cette situation est la conséquence d’un retard structurel inacceptable des politiques de santé à La Réunion : retard du début de la vaccination par rapport à l’Hexagone, doses par habitant inférieures à l’Hexagone les premiers mois, mais aussi manque de moyens dans les services hospitaliers de notre île.
Le gouvernement doit réagir et accepter une bonne fois pour toute de traiter l’Hexagone et les territoires ultramarins sur un pied d’égalité, en renforçant ses politiques publiques dans ces territoires et en fournissant aux établissements hospitaliers les moyens dont ils ont grandement besoin."