La France a pris ce 1er janvier la tête de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, pour 6 mois. Après Nicolas Sarkozy en 2008, c’est donc au tour d’Emmanuel Macron d’assurer cette fonction. Un mandat qui pourrait être interrompu au profit de son successeur à l’Élysée s’il n’était pas réélu président de la République au mois d’avril. Réactions des Réunionnais Younous Omarjee et Stéphane Bijoux, nos deux députés européens.
Depuis le 1er janvier 2022, la France préside le Conseil de l’Union européenne (également appelé Conseil des ministres de l’Union européenne). Une situation inédite depuis 14 ans, et ce, pour une période de 6 ans.
Adoption des lois, budget européen... le champ d’intervention est large. Députés européens, les Réunionnais Younous Omarjee et Stéphane Bijoux nous livrent leurs attentes vis-à-vis de cette présidence qui s’étend jusqu’au 30 juin 2022.
"J’envisage cette présidence française de l’Union européenne en tant que président de la Commission du développement régional, de la même manière que j’envisageais la présidence portugaise, allemande ou croate.
"Nous sommes dans une présidence française de l’Union européenne qui correspond avec la campagne présidentielle. Les institutions européennes que ce sont le Parlement et je pense aux autres chefs d’État sont un peu tenus en otage de la vie politique française. Il est évident que cela risque de causer beaucoup de problèmes à l’ensemble de nos partenaires et cela n’aide pas du tout en réalité à la bonne influence de la France au sein de l’Union européenne."
Ce que les Réunionnais doivent savoir, c’est que l’essentiel concernant les fonds européens a été sauvegardé pendant la présidence allemande puis portugaise lors de négociations que j’ai présidé et qui ont permis de sauvegarder voire augmenter les fonds européens pour les régions ultra-périphériques.
"Il y aura le respect intégral de ce devoir de réserve, le moment venu. Ce que je veux dire c’est qu’avant ce moment, d’ores et déjà, beaucoup d’actions sont engagées et elles seront concrétisées. Ce ne sera pas un temps de parole, mais d’action, d’engagement, de concrétisation.
Avant la campagne présidentielle, nous profiterons de chaque jour, de chaque temps disponible pour faire bouger les lignes pour les Outre-mer et La Réunion et gagner chaque combat que nous allons continuer d’engager. Pour notre territoire, pour les hommes et les femmes qui sont les acteurs de la production locale et pour notre jeunesse."
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