Jacques Billant, préfet de La Réunion fait un premier bilan du volet agricole, agroalimentaire et forestier du Plan France Relance, ce jour. "Plus qu’un plan de soutien, France Relance est un plan de transformation pour faire de la France, une France plus indépendante, plus compétitive, plus attractive."
Pour répondre aux conséquences immédiates et inédites de la crise sanitaire, le gouvernement a décidé d’accompagner et de soutenir les entreprises de tous les secteurs.
Trois grandes priorités structurent le Plan France Relance : compétitivité, cohésion et écologie.
Avec 1,2 milliard d’euros consacré au volet agricole, le plan de relance soutien et accompagne les agriculteurs dans la transformation de l’économie agroalimentaire, dans la transition vers un modèle durable et respectueux de l’environnement et met l’accent sur les forêts et la biosécurité animale.
"Les premiers appels à projets ont fait montre de la dynamique réunionnaise et de la force de résilience des entreprises du territoire. Je félicite d’ores et déjà les lauréats retenus pour leur force d’engagement, leur désir d’entreprendre et leurs initiatives pour la construction de l’agriculture de demain", déclare le Préfet.
Cinquante porteurs de projets réunionnais ont manifesté leur intérêt à ce stade, 27 ont déposé un dossier en réponse aux appels à projet locaux ou nationaux, 10 sont d’ores et déjà retenus.
Plan de modernisation des abattoirs : la SICABAT, société d’abattage et de transformation de viandes a saisi l’opportunité du plan de relance et a investi à hauteur de 4 millions d’euros dans le renforcement des capacités de transformation de son atelier de découpe et dans le bien-être animal.
Le pacte biosécurité bien-être animal : il a pour objectif d’améliorer les conditions d’élevage et le bien-être animal au sein des exploitations d’élevage. À ce stade, 3 dossiers ont été retenus pour un montant d’investissement global de 1,408 million d’euros.
L’initiative agricole urbaine et jardins partagés : elle connait un certain succès puisque La Réunion présente 5 projets dont 1 a déjà été retenu. Il s’agit du projet de jardin partagé intergénérationnel biologique en permaculture, porté par l’association Solidarité Étudiante Réunion, dont l’investissement est de 52 000 euros.
L’alimentation locale et solidaire : c’est une mesure pour laquelle le CIAS-Sud a présenté un projet d’épicerie sociale, solidaire et itinérante représentant un coût de 187 000 euros. Viennent ensuite les projets alimentaires territoriaux.
La forêt et la filière graines et plants : l’ONF est ainsi aidé pour mettre en place une pépinière de 97 000 euros destinée à fournir en plants forestiers endémiques l’ensemble des forêts de l’île. Par ailleurs, la société d’aménagement des espaces forestiers a pu investir à hauteur de 258 000 euros dans un broyeur à marteau. Cet investissement lui permettra de dégager le terrain pour planter.
À l’issue de l’appel à projet territoires d’industrie, ont été retenus la société Archipel Bois Industrie qui va créer une usine de fabrication de structure bois et de charpentes industrielles pour la construction de maisons individuelles, d’immeubles et de rénovation. L’investissement est de 3 millions d’euros. La SARL Soleil Réunion met en place, pour un coût de 252 000 euros, une ligne de conditionnement pour mettre les grains cultivés à Cilaos en conserve.
L’appel à projet décarbonation : le projet a permis l’extension du pôle de protection des plantes du CIRAD à St-Pierre de se doter de panneaux photovoltaïques d’un coût de 844 000 euros, contribuant ainsi à l’objectif d’autonomie énergétique de la Réunion.