À la veille de la présentation du plan de déconfinement pour la France présenté par le Premier ministre, plusieurs députés de La Réunion se sont exprimés.
Ce mardi 28 avril, le Premier ministre doit présenter à l’Assemblée nationale son plan de déconfinement pour la France, dans le cadre de la pandémie de coronavirus.
Edouard Philippe va expliquer les contours de la "stratégie nationale" décidée pour sortir progressivement du confinement à partir du 11 mai. Une intervention du chef du Gouvernement prévue à 17 heures (heure de La Réunion).
En amont de cette présentation très attendue, nous avons sollicité l’avis des députés de La Réunion. Une grande partie d’entre eux pointent du doigt le caractère précipité de ce plan de déconfinement. Certains de dénoncer les conditions de vote par les députés.
"On vote un plan sans pouvoir l’amender", déplore Nathalie Bassire.
Pour Nadia Ramassamy, "cette présentation était plus qu’attendue", même si la députée "milite pour un déconfinement territorialisé et un dépistage massif".
Jean-Hugues Ratenon lui ne passe pas par quatre chemins : "On souhaite nous proposer un plan de déconfinement dans la précipitation et sans véritable concertation."
Le député est fermement opposé au tracking, "une atteinte grave à la liberté individuelle" pour lui. De son côté, Jean-Luc Poudroux avance : "En ce qui concerne l’application " Stop Covid " et le "tracing" des personnes, je serai attentif à tout élément que pourra apporter la CNIL au titre de sa consultation préalable et obligatoire."
La députée rejoint David Lorion sur le fait qu’une rentrée après le 18 mai aurait été plus judicieuse. Jean-Luc Poudroux est quant à lui plus circonspect : "Le Conseil scientifique préconise un retour dans les classes à partir de septembre. Je me questionne donc sur l’opportunité de rouvrir nos écoles aujourd’hui."