Edouard Philippe s’est exprimé devant l’Assemblée nationale sur les modalités du déconfinement annoncé le 11 mai. Parmi les nombreux sujets évoqués, le port du masque, qui deviendra systématique dans certains lieux, notamment dans les transports.
C’était une des grandes questions qui entourait le déconfinement, prévu à partir du 11 mai. Est-ce que le port du masque dit "grand public" sera obligatoire dans les lieux publics ? Les stocks seront-ils suffisants ?
Lors de son allocution devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a répondu à ces nombreuses questions.
Premièrement, Edouard Philippe a assuré qu’il y aurait "assez de masques" à partir du 11 mai. Il a assuré que 100.000 millions de masques chirurgicaux étaient livrés en France chaque semaine. Le Premier ministre invite "l’ensemble des acteurs à se procurer des masques".
"Aux gestes barrières – la distanciation physique, le lavage régulier des mains – il conviendra d’ajouter le port du masque, dans certaines situations", a-t-il déclaré devant l’hémicycle.
"Le port du masque sera rendu obligatoire dans tous les transports, métro comme bus, et les opréteurs devront s’organiser pour respecter les gestes barrières", a affirmé Edouard Philippe.
Les transports vont reprendre, mais en capacité réduite. "Les décisions relatives aux transports sont particulièrement ardues. Le respect de la distanciation physique y est particulièrement difficile".
C’est pourquoi la liberté de circuler dans le pays restera limitée."Nous voulons réduire les transports interrégionaux au maximum en limitant les déplacements aux motifs professionnels et familiaux. Ce n’est pas le moment de quitter son département pour partir en week-end".
"Il sera de nouveau possible de circuler librement sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile, possibles pour un motif impérieux, familial ou professionnel."
"Les commerces devront respecter un cahier des charges strict (...) pour faire respecter les distances minimales. Le port du masque sera recommandé pour le personnel et les clients. Un commerçant pourra subordonner l’entrée au port du masque", a indiqué Edouard Philippe.
"Bien sûr, il n’y aura pas de port du masque pour les enfants de moins de trois ans", a précisé Edouard Philippe. Le port du masque sera en revanche obligatoire pour les profesionnels de la petite enfance.
A l’école primaire, le port du masque n’est pas recommandé, mais des masques pédiatriques seront mis à disposition du personnel éducatif, en cas de symptôme par exemple.
En ce qui concerne le collège, le port du masque sera obligatoire. L’Etat s’engage à les fournir aux collégiens qui ne pourraient pas s’en procurer.
Les pharmacies et la grande distribution sont désormais invitées à vendre des masques jetables ou lavables.
"Nous fournirons des masques aux collégiens qui n’auront pas pu s’en procurer", a assuré Edouard Philippe.
"Nous soutiendrons les collectivités territoriales pour l’achat de masques en prenant en charge 50 % du prix des masques lavables."
Le Premier ministre n’a pas évoqué la reprise du trafic aérien, notamment en direction des territoires d’Outre-mer.