Le conseiller régional Jean-Jacques Morel souhaite que le viaduc de la Nouvelle route du littoral (NRL) soit livré "au plus vite". C’est ce qu’il fait savoir dans un communiqué diffusé ce lundi.
"Avec le retour de la saison des pluies, la route du littoral est à nouveau basculée. Hier, dimanche, les Réunionnais ont été pris dans d’énormes embouteillages. Il est temps de réagir et de livrer la bretelle d’accès à la Grande Chaloupe", fait-il savoir.
"Petit rappel historique : cette route du littoral n’a pas toujours existé. Jusqu’aux années 1950, pour rejoindre Saint-Pierre depuis Saint-Denis, il fallait une bonne journée en passant par la route de la Montagne par le car ou par la voiture pour ceux qui avaient la chance d’en disposer.
En 1963, la première route du littoral est livrée. La Réunion se construit progressivement avec la départementalisation. Mais cette route à flanc de falaise a un défaut majeur : elle est très impactée par les éboulis qui peuvent être meurtriers.
Ainsi, une nouvelle route, un peu plus éloignée de la falaise, est ouverte à la circulation en 1976. Cependant le problème des éboulements notamment massifs n’est toujours pas réglé.
C’est pourquoi Paul VERGÈS propose une nouvelle route : une route à à péage avec
comme aujourd’hui un viaduc et une digue. Le président de l’époque priorise cependant le tram-train, projet magnifique mais qui coûtait beaucoup trop cher. Faire croire aux Réunionnais que le tram-train était dans nos moyens relève bien d’une « falsification de l’histoire » (Michel VERGOZ).
Dès son élection en 2010, Didier ROBERT a le courage de régler la question. Il supprime le péage : la route sera gratuite. Le tracé retenu reste identique (viaduc et digue) car moins onéreux. Par ailleurs le président ROBERT obtient que ce chantier soit financé en majeure partie part l’État et l’Union Européenne.
Aujourd’hui, contrairement à la propagande de la nouvelle majorité, il est possible de livrer la plus grande partie de la NRL, soit 8,5 kilomètres, qui courent de Saint-Denis à La Grande Chaloupe : coût : 17 millions soit 3,5 % du budget annuel d’investissement de la collectivité.
Prétendre geler le viaduc au prétexte qu’il faut effectivement changer des accropodes défectueux ne résiste pas un instant à l’analyse. En effet, comme me le suggérait un ingénieur, il suffirait de neutraliser une des 6 voies pour la réserver aux grues affectées à la manipulation des accropodes et d’ouvrir les 5 autres voies à la circulation.
Cessons de jouer à la roulette russe et sécurisons immédiatement le temps (3 mois ?) de livrer la bretelle déjà financée. Madame La Présidente, le viaduc est fini, livrez-le !"