Dans le cadre des élections municipales 2020, LINFO.re vous permet de découvrir l’ensemble des forces en présence dans chaque commune. Voici le portrait de Vanessa Payet-Pignolet, candidate à Saint-Denis.
Je suis Vanessa PAYET (PIGNOLET). J’ai 32 ans, je suis mariée et maman de deux enfants. Je suis née et j’ai grandi à Bellevue, dans les hauts de la Bretagne.
Je suis diplômée d’un MASTER en comptabilité et audit. Après 7 années au sein de cabinets d’expertise comptable, j’ai travaillé 2 ans au sein de la Région Réunion, en tant que cadre financier.
Cette double expérience dans le privé et dans le public m’a permis d’acquérir un savoir-faire technique dans mon domaine, mais aussi d’appréhender la réalité d’une entité publique territoriale et toutes ses problématiques.
En octobre 2019, j’ai fait le choix de ne pas poursuivre ma collaboration avec la Région Réunion. D’abord parce que je construis une autre ambition professionnelle tournée vers l’enseignement, et ensuite parce que la population n’est pas encore prête à considérer que l’on puisse travailler au sein d’une institution publique et garder ses valeurs et ses convictions.
Je suis d’ailleurs régulièrement attaquée à ce sujet (mais c’est le jeu politique sans doute !). On pense très certainement me déstabiliser, alors que je suis parfaitement sereine avec l’ensemble de mes expériences professionnelles. Pour chacune d’elles, j’ai dû justifier d’un diplôme et de compétences et j’ai donc été recrutée sur la base de critères objectifs.
Et ceci vaut aussi pour mes expériences politiques. En 2014, j’ai connu ma première expérience politique au côté de Michel Lagourgue. J’ai adhéré au projet d’un homme pour son territoire. Cependant, au second tour, lors de l’alliance de toutes les listes (hormis celle de Croire et Oser), j’ai fait le choix personnel de me retirer et de ne pas participer à cette fusion. Je ne me retrouvais pas dans ces unions "contre nature". C’est à compter de ce moment, que je me suis retrouvée en phase avec la démarche qui a été aussi celle de Croire et Oser. Celle de ne pas négocier la confiance de la population en échange d’un mandat ou d’un poste.
Saint-Denis a besoin d’un projet concret, réaliste et réalisable. En effet, force est de constater que nous ne disposons pas de données financières accessibles pour juger de la santé financière de la commune. Seul le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de 2019 fait état d’une "santé financière fragile", avec des dérives de fonctionnement.
Par conséquent, les élus actuels ne peuvent pas continuer à faire des promesses qui ne peuvent pas être tenues. Si la commune ne dispose plus des capacités d’engagement et de paiement nécessaires, aucun projet ne pourra être mené.
De plus, vendre du rêve et vouloir faire de Saint-Denis la vitrine d’une autre grande capitale mondiale, n’est pas responsable quand les élus ne sont pas capables de répondre aux besoins fondamentaux des Dionysiens : la sécurité, le confort des enfants dans les écoles (préau, brasseurs d’air...), la qualité des transports en commun (abris, toilettes, adaptation des horaires...), la propreté de la ville, l’entretien des routes et des trottoirs... Autant de petites choses qui relèvent du bon sens mais qui ne sont pas aujourd’hui réalisées.
De plus, les élus qui nous représentent depuis des décennies n’ont pas fait preuve de vision pour développer le territoire. Aussi, ils prennent régulièrement des décisions qui viennent s’opposer entres elles. Par exemple, s’agissant des déplacements sur le territoire dionysien, on ne peut pas dire vouloir développer les transports doux (vélo,rail...) et continuer à libérer du foncier pour faire de nouvelles routes et pour installer des concessions automobiles. De la même façon, on ne peut pas vouloir sauver le centre-ville qui est actuellement (et depuis des années) en train de mourir et permettre sur notre territoire l’installation de centres commerciaux (toujours plus nombreux). A qui profite vraiment ces décisions politiques ? Nous sommes persuadés que le Dionysien est lésé et que ses problématiques concrètes et quotidiennes ne sont pas entendues.
Saint-Denis et ses habitants ont besoin d’un projet sérieux. Ils ont besoin d’élus de proximité, qui vivent et pratiquent les mêmes réalités que la population qu’ils doivent représenter et protéger. Nous ne souhaitons plus d’élus qui privilégient leurs intérêts personnels (ou ceux de leurs proches) au détriment des grands enjeux pour la population.
Aussi, nous avons besoin d’élus compétents, qui sauront s’entourer de personnels administratifs performants pour gérer les projets communaux efficacement. Des élus responsables qui cesseront de gaspiller l’argent public et qui devront se justifier et rendre des comptes à la population en cas d’échecs de projets pour lesquels des millions sont parfois dépensés.
Nous souhaitons pour Saint-Denis des élus qui ont pleinement conscience de la nécessité urgente de travailler avec des porteurs de projets privés pour développer des affaires rentables et créatrices d’emplois sur le territoire dionysien. En effet, le secteur privé est le seul qui soit en capacité réelle de créer de l’emplois. Le maire doit se positionner uniquement comme un accompagnateur et un facilitateur et travailler en bonne intelligence et en complète collaboration avec le secteur privé.
Nous souhaitons pour les Dionysiens un programme qui participe à améliorer la qualité de vie de chaque habitant. Notre projet est basé sur 5 axes (détaillés sur notre page internet) :
- Le bon sens et l’exemplarité (ex : casier judiciaire vierge pour tous les élus)
- L’éducation (ex : problématique du manque de places en crèches, confort des enfants dans les écoles...)
- Le développement économique (notamment l’enjeu lié à la redynamisation du centre-ville)
- Les déplacements/ La mobilité (ex : lutte contre le coma circulatoire à travers le développement des transports doux alternatifs...)
- Le mieux vivre/ La solidarité (prise en compte des publics fragiles et des enjeux écologiques)
Je crois qu’une position sur l’échiquier politique n’a plus beaucoup de sens, tant les alliances opportunistes font constamment bouger la place des uns et des autres.
Je m’inscris dans une élection sous l’étiquette de Croire et Oser. Sur notre liste, nous avons des colistiers issus de la société civile et représentatifs de toutes les catégories sociales. La majorité d’entre eux n’ont pas d’appartenance à un parti politique particulier. Par conséquent, je ne suis pas en mesure de situer l’ensemble de notre liste. Cependant, notre point commun, c’est notre volonté de travailler pour la population en bonne intelligence, sans guerre d’égo, et dans l’unique but de proposer une réelle fracture avec la manière dont est pratiquée la politique depuis maintenant trop longtemps.