Dans le cadre des élections municipales 2020, LINFO.re vous permet de découvrir l’ensemble des forces en présence dans chaque commune. Voici le portrait de Philippe Rangama, candidat à Saint-Louis.
Orphelin de mère, je suis fils de cultivateur et d’épicier saint-louisien. Dès mon plus jeune âge, la situation de Saint-Louis et de La Rivière fait partie de mes préoccupations. Mon éducation et l’école républicaine m’ont permis d’accéder au métier d’enseignant. Je peux donc dire que je connais et comprends les grands enjeux de l’éducation de notre territoire. Par ailleurs, ancien militant associatif, j’ai été confronté aux difficultés des plus démunis. Depuis 2014, je suis élu d’opposition PEUP, rôle qui m’a permis de me confronter aux rouages des dossiers communaux : je peux donc dire en toute humilité que je connais les grands défis que notre ville doit relever.
J’ai toujours adopté le dicton créole pa kapab lé mor san éséyé « qui ne tente rien n’a rien ». Ce qui m’a poussé à créer en 2007 le Parti Pour L’Education et l’Unité Populaire (PEUP). En effet, nous voulions rompre avec la vision de l’éducation et du social des autres partis politiques de la ville : philosophie qui vise à l’émancipation de la femme et de l’homme.
Kisa nou lé ? Kosa nou vo ? L’individu, son éducation et son environnement est au cœur de ma réflexion. Cet individu pluriel « zanbrokal », habitant à Saint-Louis et à la Rivière, doit reprendre la place qui est la sienne. Nos citoyens doivent d’être des acteurs de leur ville, des femmes et des hommes debout ! Depuis la création du Peup en 2007, je suis dans une démarche d’émancipation, d’insoumission, faire en sorte que la population devienne indépendante et actrice de son destin est un idéal à atteindre. Je suis contre l’aliénation, la soumission des individus par des petits contrats, pour un vrai accompagnement de ceux-ci vers des emplois pérennes. Enfin, nous devons imaginer, pour demain, des politiques qui tendent vers plus de justice sociale.
Notre mouvement, de gauche progressiste, se veut être rassembleur, ouvert à tous. Donc ma position sur l’échiquier politique est que notre territoire n’est pas un terrain de jeu politique mais bien une terre où se joue l’avenir de nos familles et de nos enfants. Ma position est claire et nette, il faut arrêter, couper court aux personnes qui veulent laisser Saint-Louis, la Rivière dans le fénoir. Nous nous devons par respect pour le peuple de lui proposer des axes forts afin de sortir de cet engrenage politique désastreux dans laquelle certains l’ont laissé. J’aime ma ville, nous aimons notre ville et lorsqu’on aime quelqu’un ou quelque chose on doit faire en sorte que l’autre va de l’avant. On doit aider l’autre à avancer, l’humain est le zarboutan de mon programme.