De nombreux véhicules sillonnent les rues de La Réunion pour faire passer les messages des candidats via des hauts-parleurs. Comment cette technique est-elle perçue par les électeurs ?
Les voitures-sono font toujours partie du paysage politique de La Réunion. Ces véhicules parcourent les routes de l’île pour faire connaître les candidats encore en lice pour le second tour des élections municipales.
Ce mode de communication est toujours prisé par les candidats en course pour le poste de maire dans les 17 communes où le scrutin aura lieu ce dimanche.
Les habitants de La Réunion entendent donc encore régulièrement des messages ou des chansons à l’honneur des hommes et femmes politiques qui briguent un mandat.
Le temps laissé aux candidats pour convaincre les électeurs est un peu allongé pour cet entre-deux-tours, deux semaines au lieu d’une avant la tenue du second tour des élections municipales le 28 juin prochain.
Les candidats doivent aussi se réadapter alors que des contraintes subsistent malgré le déconfinement en cours et à cause de l’épidémie de Coronavirus.
Les rassemblements sont toujours interdits. Et même si beaucoup de candidats se sont tournés vers les réseaux sociaux pour faire passer leur message, beaucoup utilisent toujours les voitures-sono.
Plusieurs communes de La Réunion ont décidé de limiter l’utilisation des voitures-sono pour ne pas trop déranger le calme dans certaines villes. Certains habitants sont contre ce moyen de communication à cause de la nuisance sonore et de la restriction de liberté qu’elle peut engendrer : "Pour moi c’est une forme de manipulation, on en est plus là. Là ça fait une demi-heure que c’est comme ça, moi je n’ai rien demandé".
C’est notamment le cas à Sainte-Suzanne et Bras-Panon où les voitures-sono ne peuvent circuler que pendant quelques heures par jour.