Dans le cadre des élections municipales 2020, LINFO.re vous permet de découvrir l’ensemble des forces en présence dans chaque commune. Voici le portrait de Jean-Luc Saint-Lambert, candidat à la Plaine-des-Palmistes.
Enfant de la Terre et fier de l’être ! Je vois le jour le 19 décembre 1952 au sein d’une famille d’agriculteurs de 7 enfants dans les hauts de l’ouest au Guillaume Saint-Paul. Dès ma tendre enfance mes parents enracinent en moi le goût de l’effort, de l’entraide, de la reconnaissance par le travail.
Ma rencontre avec La Plaine. En 1978 mon destin est en marche, je découvre un charmant village au détour d’une cueillette de goyaviers en compagnie de mon épouse. Le coup de foudre est tel que je fais mes valises et m’installe définitivement sur ces terres qui, une trentaine d’années plus tard, vont devenir le cœur du Parc National de La Réunion. Je n’en repars plus et participe à son développement intellectuel, social, politique et économique.
Transmettre le savoir. Professeur de français et d’Histoire Ggéographie de 1977 à 2013 je reste grandement attaché aux valeurs du service public. Je suis aujourd’hui fier d’avoir formé plusieurs générations de Panonnais, de Palmiplainois et Bénedictins à l’histoire de France et de La Réunion. Sociable et jamais rassasié de savoirs, je me réjouis de retrouver mes élèves devenus enseignants, journalistes, ingénieurs, infirmiers, assistantes sociales, ouvriers, collaborateurs… et surtout citoyens responsables.
La loyauté en toutes circonstances. La fraternité, la solidarité m’ont toujours animé tant dans ma vie professionnelle que personnelle. Mes amitiés aujourd’hui « vieilles de trente ans », mes fidèles compagnons de route sont mes plus proches collaborateurs sur qui je peux compter. Pour moi la loyauté prime et primera toujours sur tout formalisme et autre considération.
Mes débuts en politique. En 1989 je me présente pour la première fois aux municipales sur la liste du maire sortant Marcel BOISSIER. En 1993 prétextant des actes de vandalisme le maire Boyer se déchaîne et massacre lui-même à la tronçonneuse tous les palmistes de la place de la mairie. Cette énième coup de sang dont lui seul a le secret, secoue La Réunion et émeut la population locale qui n’ose pourtant dire mot. Une poignée d’hommes se dresse contre l’une des formes de diktat du maire. Je suis l’un des leurs. C’en est trop pour Boyer. Pour tenter d’éteindre l’opposition que j’incarne depuis 1989 il m’accuse de faire la politique sur mon lieu de travail. Utilisant la situation il manipule certains parents d’élèves (employés communaux) pour bloquer l’école, paralyser le service public. Le premier édile, qualifié par la presse de « mégalomane » s’autoproclame « en exil de sa mairie » et en confisque les clés. Une mise en scène est montée de toute pièce pour conditionner son retour à mon départ du collège Gaston Crochet. Le recteur me demande d’accepter une mutation à Saint-Benoît. Déchiré par tant d’injustice, j’accepte le poste dans un esprit d’apaisement.
En route pour mars 2008. Cette tentative pour m’éloigner de ma terre de cœur n’aura pourtant point raison de mes convictions. Je prends mon bâton de pèlerin et arpente le moindre centimètre carré pour rencontrer la population. Les portes des cases commencent à s’ouvrir, je découvre l’état de détresse et de crainte grandissante dans lequel se trouve une grande majorité de Palmiplainois. Il faut dire les méthodes du maire et de ses proches sont intimidantes et dissuasives. Mars 2008, la fin du régime Boyer. Au fil des ans des amitiés se créent et des portes s’ouvrent de plus en plus jusqu’à ce mémorable 16 mars 2008 où c’est la Maison du peuple qui m’accueille comme premier magistrat. À l’apogée de l’ère Sarkoziste, la population Palmiplainoise lasse des méthodes d’un autre âge fait tomber le dernier bastion RPR de La Réunion en mettant fin au mandant du maire sortant et à son « règne ».
Représentant du peuple. J’incarne alors l’espoir naissant d’un village traumatisé par vingt années sous le joug du despotisme et m’attèle dès les premiers jours à restaurer la confiance dans la population. Conformément au respect du principe « un homme un mandat », le mandat de maire est le seul que j’exerce. De celui-ci découle des fonctions de représentativité au sein de la CIREST comme troisième vice-président, de l’association des maires de La Réunion comme premier vice-président, du conseil d’administration du Parc National comme membre. Ces différentes fonctions bien que n’étant pas des mandats électifs permettent de faire valoir les intérêts de la Plaine-des-Palmistes à l’échelle régionale et de l’Outre-Mer. Ardent défenseur du goyavier qui devient progressivement un atout économique dans le développement agro-touristique de la commune, je souhaite structurer la filière pour lui donner toutes ses lettres de noblesse. J’en suis intimement convaincu, le rayonnement passera par cet « or rouge ».
Alon continué ansanm, mon slogan de campagne 2014 - À la retraite depuis septembre 2013 je me sens plus que jamais disponible et motivé pour continuer à accompagner la population sur les chemins du développement de notre commune. En 2014 les urnes en ont décidé autrement. A la suite d’une triangulaire (la seule à La Réunion en 2014), en tête au premier tour je perds cette élection à une poignée de voix près. Et c’est le retour de Marco Boyer qui marque son obsession de « redressement », de « correction » et son obscurante vengeance contre ceux qui l’ont trahi. Notre commune depuis 2014 n’a cessé de défrayer la chronique sur les méfaits que toute La Réunion a en mémoire. Il est devenu le mouton noir en terme de gestion d’une collectivité. Le Préfet et la Chambre Régionale des Comptes ont pris en main la gestion des comptes de la commune. En tant que conseiller municipal d’opposition j’ai mené la fronde anti Boyeriste jusqu’à aujourd’hui.
Notre commune comptait 6 575 habitants en 2017, avec un taux de croissance annuel de plus de 3%, nous serons autour de 9 000 habitants en 2020. Mon ambition partagée par mon équipe en construction pour ces prochaines municipales est de tout faire pour que notre commune ne devienne pas une « commune-dortoir » mais une commune où le vert reste dominant. C’est sa carte maitresse en matière de développement agro-touristique. Une commune attractive où il fait bon vivre lorsque l’on s’éloigne du littoral surpeuplé et embouteillé. On vient s’y reposer, y prendre l’air se ressourcer d’où notre intérêt de trouver toutes les solutions pour capter les touristes et qu’ils s’arrêtent plus longtemps sur notre territoire, d’où la nécessité de favoriser l’installation d’autres tables d’hôtes, d’autres auberges, d’autres restaurants, d’autres hôtels, d’autres investissements autour d’activités sportives de plein air. Mais notre principal souci sera de régler au cours de cette mandature le problème de la qualité de l’eau en ayant recours à d’autres forages.
Nos projets seront à la dimension de notre commune. Un nouveau centre médical, une piscine chauffée et couverte, le maintien de la construction prévue d’un nouveau collège avant 2022, une eau de qualité servie à la population…
« Socialiste un jour, socialiste toujours » depuis 1981 et l’arrivée de François Mitterrand. Secrétaire de la section socialiste de la Plaine-des-Palmistes, membre du conseil fédéral jusqu’en 2017. Maire socialiste de 2008 à 2014, conseiller municipal représentant l’opposition de 2014 à 2020.
Pour ces prochaines élections municipales nous construisons une nouvelle équipe ouverte à la société civile. Elle ne comportera aucun signe se rapportant à un parti politique. C’est un souhait unanime de nos administrés qui réclament aujourd’hui de la transparence dans l’action politique plus que l’appartenance à un parti politique.