Dans le cadre des élections municipales 2020, LINFO.re vous permet de découvrir l’ensemble des forces en présence dans chaque commune. Voici le portrait d’André Thien Ah Koon, candidat au Tampon.
Enfant de la Plaine des Cafres, j’ai vu la grande précarité dans laquelle vivait les familles. Il n’y avait pas d’eau courante, pas d’électricité et les chemins étaient des « chemins de charrette ».
Ma vocation est née du constat de cette misère et de ma volonté profonde de faire changer les choses.
C’est ce qui a motivé mon implication politique et syndicale. Je me suis en effet engagé pour défendre les intérêts des petits commerçants, des agriculteurs, des éleveurs et de la population en général.
Mon engagement m’a conduit à être élu conseiller général et vice-président de la Chambre de Commerce.
Depuis le début de mon parcours, je suis animé par la volonté viscérale de défendre et de développer notre territoire et en particulier la Commune du Tampon qui s’est totalement métamorphosée depuis que j’ai été élu Maire pour la première fois en 1983. Le Tampon est devenu une commune attractive et est passé de 40000 habitants en 1983, à mon élection de Maire, à plus de 80000 habitants aujourd’hui.
En tant que Député de 1986 à 2006, j’ai mené des combats très importants pour La Réunion, pour l’égalité sociale avec la métropole en 1988 ( application du RMI à La réunion ) ou encore contre les monopoles avec l’amendement THIEN-AH-KOON à la Loi ROYER. C’est grâce à mon action à l’Assemblée Nationale que j’ai également pu obtenir la création du campus universitaire du Tampon, le captage de la source du Pont du Diable, le CHU de Saint Pierre et l’aéroport de Pierrefonds…
Quelles que soient les fonctions que j’ai occupées, j’ai toujours veillé à ce que nos droits soient respectés pour que le développement du territoire se fasse en tenant compte des plus fragiles. Quand on est au service de la population, on doit faire attention à tous et travailler pour tous.
Le Tampon dispose d’atouts considérables pour affronter les enjeux qui nous font face. Pour pouvoir les exploiter, il faut que la commune soit forte et ait une santé financière qui lui permet d’engager les investissements nécessaires, sans pour autant négliger ses fonctions élémentaires au service de la population.
La mauvaise gestion de 2006 à 2014 a anémié la commune du Tampon et provoqué une situation de coma. Les services n’avaient même plus les moyens de faire des photocopies et les investissements étaient descendus à moins de 15 millions par an ; une catastrophe pour une ville de 80 000.
Aujourd’hui les services municipaux sont dynamiques et efficaces et permettent d’exercer les missions quotidiennes et d’aider les personnes en situation de détresse. Cette bonne santé financière permet d’investir près de 120 millions par an, sans obérer l’équilibre financier à moyen terme puisque le ratio d’endettement est de 4,8 ans ( la limite de vigilance est fixée à 12 ans ).
C’est grâce à cette gestion sérieuse que Le Tampon est aujourd’hui classé 5ème commune la mieux gérée de France dans sa catégorie et que nous avons pu maîtrise le prix de l’eau, du repas de la cantine scolaire et baisser les impôts de 6%.
La Commune a donc les moyens de soutenir fortement et durablement les secteurs économiques stratégiques que sont le tourisme, l’agriculture et l’élevage ou encore l’artisanat et le commerce. Elle a également les moyens d’intervenir efficacement sur la réalisation et le développement des équipements structurants du Grand Sud.
Elle a également renforcé les moyens du CCAS pour répondre à l’urgence sociale permettant ainsi de soutenir les familles en difficulté.
La Commune a également mis en place des moyens importants pour accompagner les associations qui interviennent dans les domaines de la santé, du sport, de la famille et du lien social et intergénérationnel, pour que chacun trouve sa place dans le développement de notre territoire.
L’action que je mène au quotidien repose sur la volonté d’un développement juste et qui n’oublie personne.
Depuis le début de ma carrière politique je n’ai jamais varié.
Certains se revendiquent d’un parti politique quand cela les arrange puis retournent leur veste au premier coup de vent. En créole on les appelle « feuilles vacoa qui coupent trois côtés »
Pour ce qui me concerne j’ai toujours été au centre pour ne pas être l’esclave d’un parti politique. Je pars du principe qu’à l’échelle d’une ville, la responsabilité d’un Maire est de fédérer et de travailler avec tout le monde, toutes sensibilités confondues pour apporter du progrès dans chaque famille.