Le président de Debout la République était l’invité du journal de 19h d’Antenne Réunion. Il est venu livrer sa vision de l’Europe à l’approche des élections.
Nicolas Dupont-Aignan est entré en matière en taclant les institutions européennes, "l’union Européenne a trahi la belle idée européenne pour aboutir à un monstre anti-démocratique". Il a poursuivi en dénonçant le fonctionnement même des institutions, remettant en cause leur légitimité : ’"la commission n’est pas élue (....) en tant que Gaulliste je souhaite rendre aux nations leurs principales compétences, car c’est à elle de décider de leur avenir".
Interrogé sur les moyens à mettre en oeuvre, le Président de Debout la République a exprimé sa volonté de voir naître "des coopérations, à la carte, à 4 ou 5 pays". Ces discussions restreintes ont selon lui prouvé leur efficacité via des projets tels qu’Airbus ou la Fusée Ariane. "En un mot, l’Europe devrait faire moins de choses et travailler sur de beaux projets qui font avancer la science" a t-il ajouté.
Le politique a également pointé du doigt la monnaie unique, "l’euro nous tue à petit feu" affirme-t-il. Il a notamment attribué la baisse du tourisme et des exportations à la monnaie européenne avant de proposer " je veux qu’on se débarrasse de l’euro et que nous ayons des monnaies flexibles comme les Anglais et les Américains qui ont tous baissé le niveau de leurs monnaies".
Il s’est défendu d’un éventuel parallèle avec les idées frontistes, "nous ne devons pas laisser le monopole de la patrie au Front National" a-t-il insisté avant de poursuivre " nous devons rassembler les Français autour d’une belle Europe qui marche".
La place de La Réunion a été abordée, et notamment la question des fonds qui subventionnent aujourd’hui l’île, "la manne financière ne vient pas de l’Europe, elle part de Paris, elle va à Bruxelles et elle revient à la Réunion" selon lui "si l’argent venait directement à La Réunion, on en perdrait moins et les Réunionnais auraient plus. Je veux qu’on poursuive les fonds d’aide à la Réunion, mais je veux qu’ils passent directement de Paris à la Réunion".
Finalement c’est sur la politique nationale que s’est conclue l’interview. Nicolas Dupont-Aignan s’en est vivement pris au programme de Manuel Valls : " il va casser l’économie, on va avoir plus de chômage et moins de prestations sociales. C’est une sacrée casse sociale" avant de conclure "il fait la politique dont avait rêvé Sarkozy".