Sébastien Lecornu achevait ce jeudi sa visite ministérielle à La Réunion. L’interview du ministre des Outre-mer à retrouver dans le 19h d’Antenne Réunion.
Fin de la visite ministérielle de Sébastien Lecornu ce jeudi 20 août. Le ministre des Outre-mer était arrivé à La Réunion lundi. Un premier déplacement dans l’île pour lui. Il nous a accordé une interview sur le plateau d’Antenne Réunion.
"Je suis forcément quelqu’un d’engagé, je ne fais pas de politique complètement par hasard. J’ai été élu maire dans la commune dans laquelle j’ai grandi dans l’Eure j’avais 27 ans, président de mon Département à 28 ans, je suis entré au Gouvernement à 31 ans. Ce n’est pas pour le palmarès du record de l’âge le plus jeune, c’est surtout que j’ai le goût de faire les choses le plus concrètement possible."
"Dans ce Ministère, je découvre quelque chose de pas banal, car il faut être bon sur tous les thèmes. Ça me rappelle l’engagement pour mes concitoyens à Vernon et dans l’Eure, je ressens les choses de la même manière."
Annick Girardin était une femme qui allait au contact et communiquait même or période de crise. Sébastien Lecornu explique en être assez proche. "Elle et moi sommes des enracinés, le goût de l’Outre-mer, elle est une élue tout comme moi. Dans la pratique et dans la manière d’être, nos origines sont populaires, il y a beaucoup de convergences sur la forme."
"Ce n’est pas un gros mot, les gens qui manquent d’ambition il faut s’en méfier, ils n’en n’auront pas pour les autres. En tant que personnage public, vous devez porter une institution, un Ministère, incarner l’État. Si vous vous négligez, c’est compliqué d’emmener les autres. L’ambition est parfois mal vue, c’est un tort. Quand on crée une entreprise, elle ambitionne quelle marche, lorsque l’on est journaliste on a l’ambition de faire les meilleures audiences."
"Dans une famille où personne ne fait de politique, même une partie d’entre elle n’aime pas ça et se méfie des hommes politiques. Que la politique ne sert à rien et que c’est fait par des gens qui le font pour eux-mêmes, j’ai voulu prouver le contraire. Ce n’est pas un métier mais un engagement très puissant, je ne ferai pas ça toute ma vie", confie Sébastien Lecornu.
"La réalité des Français c’est un job, une enfance, un parcours éducatif, des blessures dans la vie, des choses qui vous mordent un peu aux mollets. Pour moi, c’est la foi dans l’ascenseur républicain et qu’il y a une prime au mérite à ceux qui travaillent. Ma maman est secrétaire médicale avec d’importants problèmes de santé, mon père a fini par avoir ses diplômes de technicien aux cours du soir."
"Chez les Lecornu, que leur gamin soit ministre ce n’était pas vraiment acté. On est plutôt de gauche du côté de mon père, de droite du côté de ma mère car Gaulliste (…). J’avais l’ambition de m’élever de la condition dans laquelle ma famille appartient ; pas pour la renier."
En 2015, président de l’Eure, il dit que le RSA est un échec budgétaire. "Je dois avouer qu’un certain nombre de choses ont bougé, d’autres non. La promesse initiale de Martin Hirsch quand il transforme le RMI en RSA est de dire qu’il y a une prestation minimale et un accompagnement. La prestation est toujours là, l’accompagnement lui est disparate (…). Il y a des territoires de la République où l’accompagnement des bénéficiaires du RSA est inexistant (…). Être au RSA n’est pas une fin en soi mais un filet de sécurité pour retrouver le chemin de l’emploi."
Une catastrophe écologique et l’île Maurice qui annonce vouloir couler une partie du vraquier japonais. Le ministre des Outre-mer expose la position de l’État français sur ce dossier. "Lors de mon déplacement à Maurice dimanche dernier, j’avais indiqué que couler la partie avant du bateau n’était pas le scénario que nous privilégions tout en nous rangeant à la décision de l’État mauricien, à la condition que les experts français puissent être dépêchés sur place et qu’il soit tenu compte des préconisations des experts français. L’État mauricien va faire couler la partie avant du bateau, et va s’assurer que cette partie qui va être coulée est une partie propre, dans laquelle il ne reste pratiquement plus d’hydrocarbure et qu’elle le soit dans une partie où il n’y a pas de problème de sécurité maritime. Nos trois experts maritimes avaient indiqué un faisceau géographique dans lequel le bateau pouvait être coulé. Les Mauriciens ont indiqué qu’ils respecteraient les indications des experts.
En revanche, pour la partie arrière, nous devons adopter la même méthodologie, car pour le coup il y a des traces de pollution, nous serons vigilants. Le risque de voir des boulettes d’hydrocarbure arriver sur les plages réunionnaises est un risque qui s’écarte d’heure en heure."
À quelques heures de son départ de La Réunion, il glisse : "Je reviendrai."