Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de l’éducation prioritaire, Nathalie Elimas était sur le plateau d’Antenne Réunion afin de le bilan de sa visite dans l’île.
"Si j’étais venue en tant qu’enseignante dans un réseau Rep (Réseau d’éducation prioritaire) ou Rep+ à La Réunion, j’aurai été satisfaite. J’ai rencontré des personnes qui travaillent réllement en équipe, j’ai vu des beaux dispositifs, des politiques publiques fortes en faveur de la réussite de nos élèves", met en avant Nathalie Elimas.
"Il n’y a pas de raison que toute l’île soit en Rep, il y a un réseau qui existe depuis 2015, un secrétariat d’État à l’éducation prioritaire créé en 2020, c’est une première sous la Ve République. C’est justifié sur certains territoires fragilisés, pour certains élèves, mais pas pour tous nos élèves, et heureusement", nuance la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de l’éducation prioritaire.
"J’ai mis en place une expérimentation sur trois académies : “Les contrats locaux d’accompagnement”, à travers laquelle je vais redonner des moyens spécifiquement à certains lycées."
"Il y a des outils très objectifs qui sont nos évaluations nationales. Un premier fin septembre pour les élèves de grande section, mais aussi l’entrée en 6e, les CAP et un 2e temps en janvier qui nous permet d’évaluer très précisément le niveau de nos élèves dans les Rep et dehors de ces réseaux. Une fois le constat dressé, on peut proposer à ces élèves un accompagnement particulier pour remédier à ces fragilités."
"Il y a encore quelques élèves qui redoublent, mais c’est à la marge. C’est la raison pour laquelle Jean-Michel Blanquer a dédoublé les classes de CP et CE1. Nous sommes aujourd’hui en train de dédoubler les classes de grande section. Sur les classes à petit effectif on peut vraiment entrer dans les fondamentaux."
"Nos enseignants sont majoritairement vaccinés. En avril dernier, ils demandaient la vaccination. On a ouvert des coupes-files pour que nos professeurs puissent aller se faire vacciner. Selon des enquêtes internes, on estime à près de 90 % les enseignants vaccinés. Il n’y a aucune obligatoire vaccinale des professeurs."
"Elle est en train d’escalader l’Himalaya de la démagogie. Je me demande si elle arrivera à temps pour l’élection présidentielle", tacle Nathalie Elimas.
"On peut tout dire et n’importe quoi. Il suffit de regarder la mesure et de la chiffrer : 150 milliards d’euros. Très objectivement, qui peut y croire ? Je préfère travailler dans le réel, en augmentant le salaire des jeunes professeurs des écoles qui entrent dans le métier. L’objectif est de progresser encore pour que leur salaire dans l’entrée dans le métier atteigne les 2 000 euros."