Ce dimanche 22 août, la députée de La Réunion Nathalie Bassire plaide pour une "une politique en faveur du logement abordable à La Réunion". Selon elle, chaque Réunionnais(e) a le droit d’avoir un toit, un logement de qualité à un prix accessible et conforme aux préoccupations de développement durable.
"Or, force est de constater qu’à moins d’un an de la fin du quinquennat, le gouvernement actuel n’a pas concrétisé une politique ambitieuse du logement en Outre-Mer, notamment à La Réunion, malgré les promesses du Livre Bleu issu des Assises des Outre-Mer remis en juin 2018 au Président de La République ...
Il est urgent que l’Etat et les partenaires sociaux engagent des évolutions concrètes pour renforcer l’efficacité des mesures en faveur du logement abordable sur notre territoire, dont la population continue d’augmenter sous l’effet d’un solde naturel positif (nombre de naissances sensiblement supérieur au nombre de décès chaque année) selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE :
· ainsi que je l’ai rappelé à maintes reprises, notamment lors des discussions à l’occasion des projets de loi de finances, il est essentiel d’augmenter de manière adéquate l’enveloppe de la LBU (Ligne Budgétaire Unique) afin de permettre la construction de logements sociaux en nombre suffisant pour notre population, conformes à notre mode de vie et à l’habitat traditionnel réunionnais, et dans le respect des objectifs de transition écologique (“bâtiment basse consommation”, ventilation et luminosité naturelles, utilisation d’éco-matériaux, eau chaude sanitaire solaire, …) ;
· il me semble essentiel de prolonger les dispositifs de défiscalisation (“loi Pinel Outre-Mer”, “Denormandie dans l’ancien”, ...) jusqu’à fin 2027 au moins afin de continuer à soutenir le secteur du logement libre et les investissements locatifs ;
· au regard de notre pyramide des âges marquée par 30% de notre population qui a moins de 20 ans, il est primordial de renforcer les mesures encourageant les initiatives privées en termes de réalisation d’un plus grand nombre de résidences étudiantes, en particulier dans le Sud notamment autour du campus universitaire du Tampon ;
· l’accession à la propriété ne devrait pas bénéficier qu’à 20 000 salariés sur l’ensemble du territoire national comme le prévoit le gouvernement en partenariat avec Action Logement, mais doit être étendu à un nombre plus important de familles ici afin de faire de La Réunion “une île de propriétaires” !
· s’agissant de l’amélioration de l’habitat, il convient d’accentuer le financement des réhabilitations de logements, au regard du nombre d’habitats et quartiers considérés comme insalubres, en privilégiant les axes de transition écologique et de santé publique (rénovation thermique, mise aux normes Accessibilité pour les personnes âgées et celles en situation de handicap, …) ;
· sur le plan de la préservation de notre patrimoine bâti, une enveloppe particulière doit être abondée en faveur de la rénovation de nos vieilles cases créoles, car de nombreuses familles qui en ont hérité ont du mal à supporter seules le coûts des travaux.
Enfin, je pense également aux nombreux locataires, en particulier les retraités, les mères célibataires, les familles nombreuses, les étudiants, et d’une façon générale tous ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois : je persiste à réclamer au gouvernement une revalorisation substantielle de l’Aide Personnalisée au Logement (APL) afin de réduire le montant des loyers et ainsi redonner du pouvoir d’achat aux familles réunionnaises les plus modestes !", explique-t-elle.