La présidente du conseil général a réagi au discours de Manuel Valls sur le pacte de responsabilité et de solidarité. Pour Nassimah Dindar, les propos du Premier ministre ne sont pas rassurants.
Manuel Valls a présenté mercredi 16 avril, les grands axes de son pacte de responsabilité et de solidarité. 50 milliards d’euros d’économies doivent être réalisées entre 2015 et 2017. A l’échelle nationale, le parti socialiste a dans la foulée exprimé ses inquiétudes quant aux annonces faites par le Premier ministre. La classe politique réunionnaise, notamment la droite, n’a pas non plus tardé à réagir.
Nassimah Dindar, présidente du conseil général, a évoqué un "pacte d’austérité". "Quel est l’objectif que vise Manuel Valls avec ce pacte de responsabilité ? Si c’est pour relancer l’emploi, j’approuve sans réserve et je signe des deux mains", indique la présidente de l’UDI 974. Avant de nuancer : "Mais pour l’instant, le discours ne m’a pas rassurée". Nassimah Dindar déplore le manque d’explications sur les mesures destinées aux entreprises réunionnaises en matière de perspectives de création d’emplois.
La présidente du Département craint que "le gouvernement ne se trompe de cible en réduisant de 11 milliards les dotations aux Collectivités locales" si "le pacte de responsabilité a pour objectif une meilleure utilisation des fonds publics pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin".
Pour Nassimah Dindar, ce sont ces aides qui soutiennent les entreprises. "Ce sont les acteurs de proximité indispensables pour le lien social et la relance économique", précise-t-elle.
Quant à l’annonce faite par Manuel Valls sur le gel du point d’indice des fonctionnaires et le gel des prestations sociales, Nassimah Dindar évoque des mesures qui "pénaliseront le pouvoir d’achat des Français et des Réunionnais et risquent d’obérer la reprise de la croissance".
"C’est une très mauvaise nouvelle pour les ménages les plus modestes, qui ne peuvent se contenter de vagues promesses de mesures annoncées pour juin. En attendant ces hypothétiques mesures, les fins de mois seront de plus en plus difficiles", déplore Nassimah Dindar.
La présidente du conseil général demande aux parlementaires d’être "extrêmement vigilants sur le détail des mesures qui devrait leur être présenté à la fin de ce mois, afin de défendre autant que nécessaire les intérêts des Réunionnais".