Coup d’envoi ce jeudi de la campagne des élections à la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion. Candidate tête de liste de Bâtissons La Réunion, Myriam Boullay intervenait sur Antenne Réunion.
Coup d’envoi ce jeudi de la campagne des élections à la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion. Candidate tête de liste de Bâtissons La Réunion, Myriam Boullay intervenait sur Antenne Réunion.
Les dépôts de candidature sont terminés depuis la semaine dernière, 3 listes ont été retenues : celle du président sortant Ibrahim Patel, celle d’une plateforme de 3 chefs d’entreprise : Rico Vimbaye/Bruno Cohen et Johny Arnachellum et celle de Myriam Boullay.
Elle est cheffe d’entreprise dans l’informatique depuis 30 ans à La Réunion. Actuellement membre de la majorité à la Chambre, elle a décidé de se présenter contre Ibrahim Patel. À la question de savoir pourquoi elle n’a pas démissionné, elle répond : "Quand on rejoint une liste, on va jusqu’au bout. J’avais des choses à faire et la dernière chose dont je suis le plus fière est d’avoir signé une convention avec [l’association] The Wonders."
"L’élément marquant est arrivé le 2 août. Suite aux deux appels d’offres lancés par la Région et le Département pour l’équipement informatique qui vont mettre en péril beaucoup de sociétés d’informatique. J’ai essayé d’approcher ces deux collectivités. J’ai demandé au président Patel d’approcher ces collectivités et de rédiger un courrier. C’est ce qu’il a fait, il a écrit un courrier le 2 août, mais ce n’est pas suivi d’effets. C’est la seule chose que j’accepte de lui reprocher. Il fait beaucoup de courriers mais ils ne sont pas suivis d’effets."
La liste d’union des forces économiques pilotée par Ibrahim Patel regroupe 37 organisations professionnelles. Mais Myriam Boullay reste confiante.
"Un chef d’entreprise est-il un mouton de Panurge ? Ce n’est pas parce qu’une organisation patronale vous dit de vous jeter à la mer devant le Barachois que vous allez tous y aller. Nous avons préféré faire une liste de 40 chefs d’entreprises qui va de 26 à 73 ans, et avons fait le choix d’être soutenus par aucun syndicat."
Myriam Boullay a déclaré vouloir "réveiller" la CCIR. Elle explique par quels moyens elle compte s’y prendre si elle est élue.
"C’est à la Chambre de commerce d’aller vers les entreprises et non pas l’inverse. La première action forte qui sera mise en place, c’est de sonder les 49 700 ressortissants pour leur demander ce qu’ils attendent et quel est leur réel besoin de formation."
Et de poursuivre : "J’espère juste que les gens qui me connaissent -j’ai créé ma société il y a 30 ans, sans casseroles- verrons vraiment notre implication et je suis quelqu’un qui va jusqu’au bout des choses."
En avril dernier Ibrahim Patel, a été condamné suite à l’affaire des loyers marrons par la cour d’appel à 5 années d’inéligibilité, une interdiction de gérer et à 20 000 euros d’amende. Le président sortant a décidé de se pourvoir en cassation.
"La CCIR c’est un président et 39 élus. Il y a eu des accords signés avec plusieurs d’entre eux et je me demande qui sera le futur président si la peine est maintenue. Au moins 4 personnes sont pressenties."